Les souscripteurs aux logements AADL et CNEP Immo, années 2001 et 2002, sont dans tous leurs états. En effet, ils viennent d'apprendre que les premiers quotas de dossiers, envoyés à la Caisse nationale du Logement (CNL), pour l'attribution de l'aide publique de 70 millions de centimes, ont été retournés à l'expéditeur, à savoir la CNEP Immo. Selon le président de l'association des souscripteurs CNEP, M. Boulkout, rencontré, hier, les 200 dossiers envoyés, la semaine dernière, à la CNL, ont été retournés à CNEP Immo, de même qu'un traitement similaire a été réservé aux 1.000 autres qui ont suivi, juste après». Et d'ajouter, bien sûr que cette mauvaise nouvelle n'a pas été du goût des souscripteurs, qui sont en colère et qui ont décidé d'organiser un grand rassemblement devant le cabinet du wali, samedi prochain, pour dénoncer cette «gestion malsaine» des dossiers de logements de plus de 2.000 postulants CNEP Immo, qui s'apparente, selon lui, à un réel scandale. «Cela fait plus d'une décennie que nous attendons ces logements et voilà que le rêve d'avoir, enfin, un toit décent s'évapore», dira-t-il. Toujours, dans le sillage de ces préoccupations, les souscripteurs aux logements de l'Agence AADL ont organisé, hier, pour ce qui les concerne, un sit-in devant le cabinet du wali pour dénoncer le même retournement de situation et solliciter une intervention du chef de l'exécutif, pour mettre un terme à ce «cirque», selon leur représentant. Et celui-ci, de poursuivre, «il s'agit d'un vrai cirque, dans le sens où n'importe qui fait n'importe quoi et auquel, en tout cas, nous, les concernés, directement, ne comprenons plus rien à rien. Après nous avoir promis monts et merveilles avec des engagements précis d'avoir les clés de nos appartements à la fin de ce mois de décembre, voilà que nous nous retrouvons, quasiment, au même point de départ. La CNL a retourné nos dossiers à l'envoyeur, croit-il savoir, pour un problème relatif à l'application d'une circulaire du ministère de tutelle, datant du mois de juillet 2013, qui parle du montant des revenus des candidats à l'aide de la CNL.Faut-il, en la matière, tenir compte de la seule date des souscriptions, en y ajoutant les revenus du conjoint ou pas ? Il y a comme un flou qui entoure toute l'opération», déplore-t-il. Et d'annoncer la décision de tenir, mercredi prochain, un sit-in devant le siège de la direction régionale de la CNEP, à laquelle a été transférée la gestion des dossiers AADL, pour demander les raisons de ces retours de dossiers et protester contre «ce calvaire qui n'en finit pas».