La 15e édition du Sipsa Agrofood, Salon international dédié à l'élevage, l'agroalimentaire et l'agro-équipement, se déroulera du 14 au 17 mai 2015 à la Safex d'Alger. Ainsi, durant cet événement devenu incontournable pour les professionnels, des expositions sur la filière lait, l'irrigation, la gestion et l'économie de l'eau, les phytosanitaires, le traitement des eaux, les semences, les fruits et légumes, les énergies renouvelables, les produits et matériels vétérinaires, la nutrition et les produits d'hygiène, les produits du terroir… y seront assurées au profit d'un public bien ciblé. Le visiteur aura droit à 580 exposants, dont plus de 360 sociétés étrangères représentant 30 pays. Lors d'une conférence de presse, organisée récemment à Blida, en partenariat avec l'organisation patronale du Ceimi, l'organisateur de cet important événement insiste sur la nécessité de booster le secteur agricole pour réduire les importations et arriver à l'autosuffisance. Des manifestations telles que le Sipsa peuvent susciter des partenariats et des échanges d'expériences. «L'Algérie était un grand exportateur de produits agricoles dans le passé. Nos produits étaient très prisés, notamment en Europe. Il n'est pas impossible de reprendre notre place sur la scène internationale. Il faut juste avoir la volonté de le faire, puisqu'on possède les ressources naturelles qu'il faut», déclare Amine Bensemane, organisateur du Sipsa et président de la Fondation Filaha-Innove. Un autre intervenant regrette le fait que l'Algérie, qui compte 40 millions de consommateurs, ne produise que le tiers de ce que sa population consomme. «L'Algérie importe presque tout. L'abandon des terres agricoles, accentué par le phénomène migratoire, n'a pas été sans conséquences négatives sur le secteur agricole. Il est temps d'y remédier», a-t-il insisté. Les conférenciers ont cité l'exemple de la Tunisie qui a su labelliser ses produits agroalimentaires, notamment l'huile d'olive, et qui a pu les placer hors de ses frontières. Ils ont également souhaité que l'Algérie s'inspire du modèle agricole marocain, surtout pour ce qui est du développement de ce secteur par filière. «Les Marocains ont bien organisé leur agriculture et ils ont réussi donc à la développer. Il nous manque cette organisation. Ils sont même arrivés à lancer, non pas des BMS, mais des BAS, soit des ‘‘Bulletins agricoles spéciaux''».