L'agriculture en amont et l'agroalimentaire en aval. «Sipsa Agrofood 2014», événement majeur de la «Synergie fertile», entre l'agriculture en amont et l'agroalimentaire en aval, s'est fixé deux objectifs premiers. C'est l'établissement d'un véritable trait d'union entre les opérateurs économiques en amont et en aval du secteur agroalimentaire. C'est aussi une volonté affichée de partager les progrès techniques et technologiques en adéquation avec les secteurs agricole et de l'agro-industrie, volet de plus en plus porté par l'innovation. Le Salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement «Sipsa Agrofood 2014», qui se tiendra du 15 au 18 mai 2014 à Alger au Palais des expositions (Safex), est à sa 14e année d'existence. Se voulant être un carrefour international des professionnels, ce salon, lors de l'édition de 2013 a vu la participation de 535 exposants dont 165 nationaux et 370 internationaux représentant 30 pays. Ce rendez-vous économique qui se tiendra en partenariat avec le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), est néanmoins une dynamique de la politique agricole ambitieuse lancée en février 2008 à Biskra par le président Abdelaziz Bouteflika. C'est à cet escient que la Fondation Filaha Innove et le «Sipsa Agrofood» ont organisé hier une conférence de presse-débat, au Fayet-Club d'Ouled Fayet (Alger) avec des professionnels de l'agriculture et de l'agro-industrie pour débattre de la «valorisation des produits agricoles au profit des consommateurs», pour laquelle une agence éponyme a été créée et qui se trouve être le thème de ladite conférence. «Le label algérien» a trop souvent été délaissé, a regretté le Dr Amine Bensemmane président de la Fondation Filaha qui a ouvert les travaux de la rencontre. Les diverses filières présentes à cette conférence étaient issues par exemple de l'eau et l'agriculture à travers Fivavil-Agri-Aqua ou encore les secteurs du lait ou de produits oléicoles qui sont des filières à encourager pour leur développement. Plusieurs conférenciers se sont succédé à la tribune comme l'expert Hadj Henni de Filaha-Innove pour parler de la valorisation agricole et produits du terroir», Mohamed Kessira, du ministère de l'Agriculture (Madr) ou encore l'enseignant à l'Université de Blida en agro-écologie... pour ne citer que ceux-là. Les intervenants au débat ont soulevé le problème de main-d'oeuvre, notamment les jeunes qui ne veulent pas travailler la terre. La filière lait a tenu le haut du pavé des diverses interventions au vu des importations massives de lait en poudre subventionné ou de vaches laitières. D'aucuns ont suggéré de favoriser les cultures dans lesquelles les Algériens sont performants quitte à importer ce qui nous manque en s'exclamant que «ce n'est pas une honte!». D'autres ont estimé que cette subvention est mal orientée et qu'elle devrait aller vers l'éleveur. Pour l'un d'eux, le lait «devrait être distribué gratuitement aux gens nécessiteux», selon un quelconque processus à étudier (cartes, aides financières...) ce qui reviendrait bien moins cher que les subventions mal distribuées.