Jadis enchanteresse et accueillante, la ville Boufarik a pris un sacré coup de vieux. Tout le monde reconnaît que la ville de Boufarik possède une grande et riche histoire à tous les niveaux, que ce soit sur les plans historique, culturel, sportif, social et économique. Surnommée la ville des Oranges par rapport à ses vergers agrumicoles, elle était belle, charmante, accueillante et hospitalière de par la gentillesse de ses habitants. Une ville ouverte à tous, où tout un chacun venait se ressourcer et trouver son équilibre moral. Chaque visiteur était ébloui par l'attitude admirable de tant d'amabilité de ses habitants. Autrefois, Boufarik était réputée pour sa vocation agricole, possédant des terres fertiles regorgeant de richesses, où les fellahs des différentes coopératives agricoles qui entouraient la ville labouraient et cultivaient les champs d'orangers afin d'en tirer des tonnes et des tonnes de ce fruit qui a fait la fierté de l'agriculture de la commune de Boufarik et sa région. Actuellement, et malheureusement, Boufarik est devenue une ville qui sombre dans le coma. Elle est malade de par l'anarchie qui s'y est installée, le laisser-aller qui s'exprime en angoisse devant l'incertitude, la faiblesse devant le danger et l'insécurité qui prennent des proportions énormes. Et dire que dans un passé récent et par sa situation géographique, Boufarik a ravi la vedette aux autres villes de la région, devenant incontestablement le centre de la Mitidja dans toutes les activités, commerce, sport et culture. Boufarik était prédestinée à un avenir radieux. Malheureusement, ce n'est plus le cas, car le temps finit toujours par faire pourrir tout fruit, même les oranges dont elle porte le sigle, et noircir les chemins, même les plus éclairés. Les Boufarikois sont désemparés par cette situation catastrophique qui a touché l'économie et la bourse de chaque commerçant qui se trouve dans une situation de naufrage, à cause de ces marchés informels créés partout par la force des choses et où les autorités n'ont pas pu trouver de solutions. Les Boufarikois sont angoissés et se sentent marginalisés, abandonnés par les pouvoirs publics. Ils se sentent aussi agressés et coupés de leurs racines. Touchés dans leur dignité, car depuis les dernières élections communales, les habitants de la ville avaient cru que les problèmes économiques, sportifs, culturels et sociaux, sans les détailler, seraient réglés définitivement. Ce n'est qu'une illusion, étant donné que rien n'a changé et que l'usure du temps, conjuguée à l'incurie des hommes, a fait que tout individu ayant une responsabilité envers cette ville est pointé du doigt, même le simple citoyen !