Carrefour Située à 35 km d?Alger, entre les collines du Sahel et l?Atlas blidéen, la ville n?était, avant la période coloniale, qu?une terre perdue dans les marécages et la vase. Le seul pôle d?attraction y était un petit marché qui rassemblait chaque semaine les populations des dechras et douars environnants. Selon des historiens, dans cette région, le paludisme a fait des ravages ; durant la seule année 1842, on enregistrait 92 décès sur une population estimée à l?époque à 300 habitants. Après de longs et pénibles travaux d?assèchement et de défrichage, la ville commença à prendre forme pour devenir la capitale de la plaine de la Mitidja grâce à la richesse de ses terres et à ses immenses orangeraies qui ont fait de Boufarik la ville des oranges par excellence. On organisait chaque année la Fête des oranges, qui drainait une grande foule. Feux d?artifice et kermesses célébraient l?événement. La ville de Boufarik était également réputée par ses allées de platanes majestueux plantés dans un ordre étudié et ses senteurs de géranium qui embaumaient la ville devenue, à force de labeur, une cité opulente et un important pôle économique pour toute la région de la Mitidja. Erigée en commune en 1851, Boufarik est, depuis le découpage administratif de 1974, un chef-lieu de daïra dépendant de la wilaya de Blida. A l?arrivée de l?occupant français en 1830, la population était implantée aux alentours de l?actuelle ville (Bouagueb, Benkhellil, Guerrouaou et Hallouya). Jusqu'à 1914, la population de Boufarik était constituée essentiellement d?Européens. Il a fallu attendre l?année 1920 pour voir les premiers Algériens s?installer dans la ville ,qui compte actuellement une population estimée à 70 000 habitants. Boufarik a constitué, de tout temps, un centre agricole où prédominent les productions agrumicoles et l?arboriculture fruitière, et a toujours été, grâce à son marché de gros, un important carrefour d?échanges commerciaux. Jalouse de son passé, la ville de Boufarik, qui fait aujourd?hui triste mine, tente, tant bien que mal, de rattraper le temps perdu et de reconquérir son statut de capitale de la Mitidja. Pour ce faire, un ambitieux programme a été tracé, qui porte sur la réalisation à court et moyen termes de plusieurs infrastructures socio-éducatives, culturelles et sportives pour faire face aux besoins d?une population sans cesse croissante et de plus en plus exigeante.