Considérée au Portugal comme étant la nouvelle étoile de l'univers du Fado, Cucca Roseta a confirmé toute l'étendue de son talent et de sa voix majestueuse, lors d'une mémorable soirée qu'elle a animée, jeudi dernier, à la salle des spectacles Ahmed Bey, du Zénith. Il s'agit de sa première prestation à Constantine programmée exceptionnellement par l'ONCI à l'occasion de l'évènement de la culture arabe. Le public, quoiqu'il ne fût pas nombreux, s'est laissé aller avec les airs enchanteurs des morceaux interprétés par une chanteuse de haute classe. Le spectacle qui était certes de courte durée (environ 50 minutes) a permis aussi à l'assistance d'apprécier le répertoire riche d'une vraie star, qui a une carrière d'à peine quinze ans, alors qu'elle n'a aujourd'hui que 33 ans. Entamant par sa fameuse chanson «A Lisboa A Namorar», elle enchaîne les compositions tirées de ses albums Fado dos Barcos, Cancion Negra, Tristes Passaros et autres. Accompagnée d'un orchestre composé de trois musiciens à la guitare portugaise et la guitare classique, l'artiste, qui semblait être au courant des tendances du public algérien, passionné pour les sonorités rythmées, n'a pas présenté du pur fado, connu pour être un genre musical des plus tristes au monde. Cucca Roseta a opté plutôt pour une soirée variée, agrémentée d'airs plus gais. Pour l'histoire, le Fado, qui est un genre musical traditionnel très populaire au Portugal, est chanté dans plusieurs pays parmi les anciennes colonies de ce pays. C'est un chant généralement mélancolique accompagné par des instruments à cordes pincées. Le chanteur de fado ou fadiste chante des thèmes liés aux sujets récurrents de l'amour impossible, la jalousie, la nostalgie, le chagrin et l'exil. Le Fado a été inscrit le 27 novembre 2011 par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.