C'est le cas de la ville de Cherchell. En plus de l'anarchie qui règne au marché, la non-application du cahiers des charges au sein du marché communal en raison du diktat imposé par l'adjudicateur et l'impuissance affichée par les autorités locales : le développement inquiétant du commerce informel au niveau des artères de la ville, en permettant aux gens d'occuper les trottoirs jusqu'à rendre les rues inaccessibles pour les piétons et les véhicules ; l'absence d'hygiène qui a pris des proportions alarmantes, l'arrogance affichée par des « commis de l'Etat » au sein de certaines administrations. Ajouter à cela l'incivisme d'une écrasante majorité de citoyens ; le remplacement des parfums de jasmin d'autrefois par les odeurs nauséabondes qui se dégagent des places publiques ; la loi imposée par les taxis clandestins au niveau des aires de stationnement, sans oublier l'autorisation accordée aux activités commerciales durant la saison estivale, sans avoir au préalable répondu aux normes réglementaires ; la propagation de l'alcoolisme et de la drogue chez les jeunes. L'insécurité, elle, règne en maîtresse des lieux : Les agressions et des vols se sont multipliés en l'absence de l'autorité de l'Etat. autant d'ingrédients qui poussent les habitants vers le pessimisme et parfois à commettre l'irréparable. L'aménagement de l'ex-Souk-El-Fellah de la ville en 52 étals de vente de marchandises, pour un coût de 4 millions de dinars n'aura pas été du goût du 1er représentant de l'Etat dans la wilaya de Tipaza, en visite de travail sur le lieu, jeudi dernier. La situation, qui traîne depuis des mois, continue à susciter le mécontentement des commerçants locaux. La ville étouffe et ses habitants ignorent les perspectives prévues pour son aménagement. en plus des quatre cités à forte concentration populaire qui viennent de bénéficier d'une enveloppe financière pour prendre en charge les travaux entrant dans le cadre de l'amélioration urbaine, à savoir la voierie, les réseaux divers, le confortement des bâtiments, la peinture et l'éclairage, la ville connaîtra un aménagement dans sa partie ouest, du moment que le plan a été approuvé, avec, notamment, la construction d'un CFPA sur un terrain de 10 000 m2, la réalisation d'un hôtel haut standing sur une assiette foncière de 3200 m2 et d'un complexe culturel sur 3000 m2, d'une école primaire sur une superficie de 4200 m2 et d'un terrain de sport sur 4200 m2, la construction d'une piscine sur un terrain de 4100 m2, la réalisation de 1392 logements sur une étendue de 25 600 m2, l'aménagement d'un parking et d'une esplanade sur un terrain de 4400 m2, la construction d'un équipement administratif sur une assiette de 4650 m2. Enfin et toujours vers l'ouest de la ville, un complexe touristique et artisanal, d'une capacité de 2000 lits dont l'étude est achevée, sera érigé sur le site Pointe Rouge, mitoyen avec un projet de construction de 400 logements de type LSP. Tout près de ce lieu, la décision a été prise pour la construction d'un complexe sportif, en vue de répondre aux sollicitations de la jeunesse de la ville. ce programme de développement, déjà arrêté, s'ajoute à celui de l'aménagement et de l'extension de l'actuelle infrastructure portuaire, en un port de pêche et de plaisance. Des projets lourds dans leur financement ont été pris en charge à travers les plans communaux de développement (PCD) dans la wilaya de Tipaza. Durant l'exercice 2003/3004, 300 millions de dinars étaient consacrés aux PCD de la wilaya de Tipaza. Or durant l'exercice en cours 2005/2006, une enveloppe de 1500 milliards de dinars a été consacrée par l'Etat aux PCD de la wilaya de Tipaza. Ainsi, ce n'est plus le problème financier qui empêche la concrétisation des projets déjà inscrits, mais bel et bien, comme l'avait affirmé le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza lors de sa séance de travail sur l'état de développement de la daïra de Cherchell, tenue jeudi dernier, en présence des autorités et élus locaux, des représentants de la société civile et les directeurs de l'exécutif de la wilaya : « c'est un problème d'hommes et de volonté qui se posent aujourd'hui, du moment que l'Etat alloue suffisamment d'argent pour financer les projets », dit-il.