Près de 88% de lait de vache ne sont pas collectés chez les nombreux producteurs de la région», assure, dans une déclaration de presse, un responsable au niveau de la direction des Services Agricoles alors que «la production annuelle est estimée à 71 millions de litres», ajoute-t-il. Les deux seules unités existantes (l'unité publique Sidi Khaled qui relève du groupe Giplait et El Bahdja privée établie à Sougueur) transforment 9 millions de litres/an. La première assure une moyenne de 65.000 litres de lait jour et atteint des pics de plus de 100.000/jour surtout durant le mois sacré et El Bahdja s'en tient à 5.000 litres. Cette dernière, selon son patron, reste «dépendante du quota en poudre qui lui est attribué bien qu'un investissement est prévu pour développer et varier la production». Un déficit pour le moins inexpliqué alors que la région reste un bassin laitier important que certains imputent à «la vente du produit par les producteurs directement aux consommateurs d'une part et de l'inefficience de la mise en place de collecteurs de lait». La situation reste préjudiciable d'autant que l'Etat à travers la DSA avait, pour rappel, accordé en 2014 plus de 100 millions de DA aux éleveurs ayant souscrit à différents programmes de développements de la filière bovine. L'effort ne s'arrête pas là pour booster l'entrain puisque des subventions sont consenties aux collecteurs ainsi qu'aux unités de productions. Les premiers avaient reçu 43 millions de DA et les deux unités avaient bénéficié de 29 millions de DA. Un cadre de la DSA a assuré que «l'aide de l'Etat à la filière lait a également concerné une prise en charge de 30% des prix d'acquisition des équipements d'élevage bovin, de traite et de froid en plus de primes attribuées aux vétérinaires qui pratiquent l'insémination artificielle, soit 1800 DA pour chaque vache inséminée alors que les éleveurs bénéficient d'une aide de 60.000 DA pour chaque génisse née par insémination artificielle et 6000 DA par hectare cultivé par des fourrages en plus de 30% du coût de réalisation des étables». La wilaya compte actuellement un cheptel composé de près de 43.000 vaches laitières dont 12.000 importées alors que le nombre de collecteurs de lait varie de 30 à 40. En dépit de cette production et surtout des efforts consentis, le consommateur continue d'éprouver des difficultés, par moments, pour acquérir un sachet de lait du fait d'un dysfonctionnement dans la distribution entre autres facteurs.