En plus du pays organisateur, la France, la Turquie, l'Espagne, l'Allemagne, la Jordanie, le Soudan, la Roumanie et la Croatie ont participé à ce colloque. L'université de Blida 2, Lounici Ali, d'El Affroun, a organisé, avec la participation de l'université du Maine (France), sous le haut patronage du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le premier colloque international multidisciplinaire intitulé «Mondialisation et défis» (24-26 mai 2015). Ont participé à ce colloque, en plus du pays organisateur, la France, la Turquie, l'Espagne, l'Allemagne, la Jordanie, le Soudan, la Roumanie et la Croatie (représentée par son ambassadeur en Algérie, qui est aussi professeur et chef de chaire à l'université de Zagreb). Les conférences sont données dans les trois langues (arabe, français et anglais), selon le profil de l'intervenant. La mondialisation a été étudiée sous toutes ses facettes, d'où la notion de multidisciplinarité dans l'intitulé du colloque. Sous le titre «L'art africain à l'ère de la mondialisation», la chercheuse Eliane Elmaleh, du Maine (Le Mans), dit que «l'art africain se réduit souvent dans l'esprit du grand public occidental à un art primitif, à un art dit nègre, porteur d'une singularité culturelle puissante et qui, dans le même temps, occupe une place majeure dans l'imaginaire artistique, puisqu'il a été à la source de l'art moderne». L'oratrice parle de la construction de l'identité, comment l'art africain s'intègre dans l'art mondial. L'idée de départ de l'exposition (controversée) «Les magiciens de la terre», Paris, 1989, était : «Montrer, ensemble, l'art européen et l'art des autres». Elle explique comment des processus sociaux qui ont accompagné le colonialisme européen ont engendré des genres artistiques nouveaux. Le défi des artistes africains est de se distinguer de cette «africanité» exotique qui leur colle à la peau et de s'ouvrir sur le monde tout en restant eux-mêmes. Rachida Sebti, de l'université de Dély Ibrahim (Alger 3), a abordé le cas de la langue arabe et des problèmes qu'elle rencontre à cause du retard qu'accusent ses utilisateurs dans le domaine de la technologie. Son Excellence l'ambassadeur de Croatie en Algérie a pris la parole, dans un français académique, pour parler de la «petite» langue de son pays et de la notion de standardisation des onze langues minoritaires qui sont parlées par un peu plus de quatre millions de Croates (huit, si l'on compte ceux qui vivent à l'étranger). L'enseignante Azzi Hassina (Blida 2), quant à elle, a analysé l'expérience algérienne de la «globalisation», notamment à travers l'Accord d'association avec l'Union européenne et a cité deux défis relevés par ce pays : ceux de la bonne gouvernance et du management. D'autres thèmes aussi importants les uns que les autres ont été traités, comme : «l'enseignement/apprentissage des langues face aux enjeux de la mondialisation», «L'influence de la mondialisation sur la littérature turque», «Cultures et langues africaines face aux défis de l'intégration», «La mondialisation, murs et frontières», «Le trafic de migrants ou femmes», «Mondialisation et violence». Beaucoup de sujets, beaucoup d'intervenants et un public «avare».