- Samedi : Après la journée du seigneur, celle des horreurs. Maghnia se réveille sur la nouvelle de la mort d'un jeune de 20 ans, poignardé dans d'affreuses circonstances, alors que 21 contrebandiers sont arrêtés dans le sud du pays. Mais à El Mouradia, les considérations sont toutes autres, comme d'habitude. Bouteflika reçoit le chef de la diplomatie égyptienne et nous gratifie d'une nouvelle apparition télévisée. Mais cette fois, l'ENTV a usé de toute son expertise de la retouche, en vain. - Dimanche : Bensalah semble décidé à quitter la tête du RND «avec dignité», afin de laisser la voie ouverte à Ouyahia. Cacique du régime encore, Benflis continue de clamer que «l'armée garantira la transition démocratique». Un discours au statu quo, malgré la création de son nouveau parti. Son ancien mentor, Bouteflika, effectue une valse parmi les chefs des grandes entreprises nationales, une semaine après celle des ministres. Des recettes obsolètes encore et toujours. - Lundi : Alger oppose un niet à la demande de l'UE d'installer des drones sur le territoire national. Doctrine intangible ou vengeance sur la fameuse résolution sur les droits de l'homme en Algérie ? Pour Sellal, «la situation du pays est délicate». Il lui aura fallu du temps pour le réaliser. Mais qu'il se rassure, un plan «énergie verte» est prévu pour 2017 et la production de phosphate augmente. L'oisiveté économique a donc encore de beaux jours devant elle. - Mardi : Pendant que l'autonomisation de la femme africaine fait l'objet d'une conférence dans les hautes sphères, une campagne visant à faire de l'homme qui voile les femmes de son entourage un radjel enflamme le web algérien. Un obscurantisme grandissant qui ne semble pas intéresser le pouvoir, trop occupé à préparer le concours des enseignants, le redécoupage administratif du Sud et autres mesures visant à calmer le front social. Au FLN, la fronde anti-Saadani fait rage, une fois n'est pas coutume. - Mercredi : Sonatrach reçoit des instructions pour intensifier la production, alors que les prix du pétrole remontent doucement. Nos dirigeants, eux, sont à l'étranger : Sellal est en Italie pour discuter coopération avec Renzi alors que Lamamra est au Koweït pour rencontrer ses presque homologues arabes. Eh oui, eux ne sont pas ministres d'Etat. A l'Habitat, on décide de sanctionner les constructions non finies sur le territoire national. Répression plutôt qu'aide, constance de la logique du pouvoir. - Jeudi : Rififi dans les partis de la coalition présidentielle. Au RND, Bensalah démissionne officiellement alors que Bouteflika accorde son soutien à Saadani dont il salue «la sincérité et le mérite» avant de préciser qu'il est «le Président de tous les Algériens». Sans aucun doute. A Rome, Sellal exporte ses blagues à l'international et gratifie les partenaires italiens d'une bonne boutade après la signature des contrats, «on va tous manger des pizzas». - 750 enfants seraient introduits dans les réseaux de prostitution, selon l'association Nada qui milite pour les droits de l'enfant.