L'Instance chargée de recenser les crimes commis sous la dictature en Tunisie s'est plainte hier de ne pas avoir accès aux archives de la police où se trouvent des éléments-clés pour rendre justice aux victimes du régime autoritaire. «A l'Instance vérité et dignité (IVD), nous ne pouvons réparer les injustices faites aux gens tant que nous n'aurons pas accès aux archives de la police politique», a dénoncé, au micro de la radio Mosaïque FM, la présidence de l'Instance, Sihem Bensedrine. Mme Bensedrine a indiqué vouloir «aboutir à travers le dialogue» à un accord avec le ministère de l'Intérieur, comme cela a été le cas pour les archives de la présidence tunisienne. La police tunisienne était au cœur du système répressif du président déchu en 2011, Zine El Abidine Ben Ali. Ce dernier avait organisé une répression sans merci de ses opposants.