- Samedi : L'ONU affirme que l'Algérie a atteint tous les objectifs millénaires de développement. Sans préjudice au travail onusien, permettez-nous d'en douter. Ghoul, lui, ne semble avoir aucun doute : «Le tourisme pour se défaire de la dépendance aux hydrocarbures.» Vraiment ? Découverte du siècle, avec un siècle de retard. La vraie (petite) révolution est à trouver côté éducation nationale, Benghebrit souhaite bonne chance via YouTube aux candidats du bac ! Et on se joint à elle. - Dimanche : Début du bac en beauté, les «élites» chargées de concevoir le sujet confondent Kabani et Darwich. La poésie arabe et la cause palestinienne en prennent un coup. Tout comme Berriane où la violence se réinvite. Sûrement la forte chaleur qui échaude les esprits, si on tente une explication à la Sellal. Sinon, il se murmure que Raouraoua est à Zurich pour le scandale de corruption que vit la FIFA, une expertise algérienne est nécessaire, forcément. - Lundi : Bac jour 2, scandale 2. Une enquête est ouverte contre des fraudes via la 3G. Acte condamnable, mais avouons que nos jeunes s'approprient les TIC plus vite que nos dirigeants. L'enquête Khalifa, elle, tirerait à sa fin, la perpétuité est requise contre l'ex-golden boy. Il y aurait donc une justice, même lente ? Pas sûr, malgré sa position à l'état-major, Gaïd Salah félicite le «frère Saadani» pour ses «prouesses» au FLN. Lesquelles au juste ? Parce que nous séchons. - Mardi : Fini la lune de miel entre Alger et le FMI, ce dernier invite aux «réformes structurelles». El Mouradia n'allonge plus les chèques. L'ONU vient redorer le blason du pouvoir, le saluant pour «son leadership dans la solution malienne». L'honneur est sauf ! On ne peut pas en dire autant pour Benyounès. A l'APN, un député fait le buzz expliquant que sa situation est plus à plaindre que celle d'un chat, à cause de la politique d'importations. Un argument amusant pour une réalité amère. - Mercredi : Les mots doux de Gaïd à Amar révoltent. Pour Benflis, la situation est«gravissime», Hanoune s'insurge contre «une dérive dangereuse». Le sérail ne s'en émeut pas et Ouyahia, nommé président par intérim du RND, appelle le FLN, le TAJ et le MPA à former un pôle politique. Pendant ce temps, Khaoua, ministre des Relations avec le Parlement, salue «la bonne gouvernance de Bouteflika qui a permis un saut qualitatif» du niveau de vie des Algériens. Nous ne devons pas vivre dans le même pays. - Jeudi : Sellal et Lamamra sont à Johannesburg pour «faire entendre la voix de l'Afrique». Conséquence : Bouchouareb se dispense de venir répondre aux questions des députés. Professionnalisme à l'algérienne. Ouyahia tient une conférence de presse-événement, il affirme que «Saïd Bouteflika n'a pas d'ambition présidentielle» et que le Président n'est pas «monarchiste».Tout ça pour ça ! Nous voilà rassurés. Ou pas, une coupure nationale d'internet se profile cette nuit. Pourquoi ? Mystère du pouvoir. - 59% : des femmes algériennes trouveraient que le mari «a le droit de frapper son épouse pour diverses raisons», selon une étude conjointement menée par le ministère de la Santé, l'Unicef et l'ONU.