L'exercice 2006-2007 ne sera pas facile à gérer. Après seulement quatre journées, les protestations, réclamations fusent de toutes parts. Comme toujours, elles émanent des clubs qui n'hésitent pas à afficher leur mécontentement qui d'un « mauvais arbitrage », ou de la programmation. D'aucuns diront que ce n'est pas nouveau. Cela fait, désormais, partie du folklore du football algérien. La ligue nationale de football (LNF) et les arbitres sont (déjà) montrés du doigt. Si la première peut franchir cet écueil sans trop de dommages, à condition de respecter scrupuleusement ses engagements en matière de programmation, la seconde entité (les arbitres) semble encore partie pour « vivre » une autre saison difficile. Depuis l'entame du championnat, il ne se passe plus une journée sans que certains membres de ce corps soient critiqués pour leur arbitrage, soupçonnés (toujours) et accusés (très souvent) de fait de corruption. Donc de nouveau, des arbitres sont dans l'œil du cyclone. Le referee FIFA, Mohamed Benouza, a concentré sur sa personne les plus virulentes critiques émises à son encontre par le CR Belouizdad, après la rencontre CRB-ES Sétif (1-2). La structure chargée de la gestion de ce corps (DTNA) n'a pas suivi les « conseils » de ceux qui préconisaient sa mise à l'écart. Les temps sont durs, même pour celui qui était considéré, il n'y a pas si longtemps encore, comme le plus beau fleuron de l'arbitrage algérien. Pour lui permettre d'être dans de bonnes conditions psychologiques avant d'officier le match de ligue des champions ASEC Abidjan-Orlando Pirates, joué hier à Abidjan, la commission de désignation l'a chargé de diriger le derby OM Ruisseau-Paradou (0-1). Certains de ses collègues n'ont pas eu la même chance puisqu'ils devront passer au « frigo » avant de revenir dans le circuit. C'est vrai que le problème de l'arbitrage est récurrent. Chaque saison, il revient sur le tapis. Le malaise (le mot est faible) est profond et représente une menace pour les fondements et les valeurs morales qui sont le socle sur lequel repose ce corps. Il est pourri, jusqu'à la moelle, par la corruption. Les acteurs du scandale qui a ébranlé le Calcio, l'été dernier, sont des enfants de chœur devant leurs collègues algériens. Toute honte bue, des corrupteurs (des dirigeants) et des corrompus (des arbitres) continuent leur sale besogne sans crainte ni peur. Ils ont bâti le système ou chacune des deux parties trouve largement son compte. Le redressement du football passe, obligatoirement, par la destruction totale de ce système. Sur un autre plan, et pour faire taire ses détracteurs, la ligue nationale serait bien inspirée de ne plus faire d'entorse à la programmation. Sauf cas de force majeure, la LNF ne doit plus avancer ou décaler des rencontres. Des voix se sont élevées, ces derniers jours, pour stigmatiser la décision de la ligue de ne pas programmer toutes les rencontres de la superdivision le même jour et au même horaire.