L'initiative d'organiser la deuxième édition de la poésie populaire ou melhoun a été entreprise par l'association El Mouanassa de Bir El Ater, dans la wilaya de Tébessa. L'événement a été doublement utile pour avoir permis à une pléiade de poètes de croiser les mots d'une part et de permettre à cette ville de l'arrière-pays de sortir de sa léthargie d'une autre part. Ce qu'il faut saluer, c'est la volonté des organisateurs qui ont tenu à faire de ce rendez-vous un espace d'échange entre des choua'ra d'ici et des pays voisins, telles la Tunisie et la Libye. Le public El Atiri a pu ainsi apprécier et assister à des récitals hauts en couleur. Ce sont au total quinze poètes qui ont déclamé la poésie chaâbi devant une assistance nombreuse, composée essentiellement de jeunes. Ainsi, l'on a pu écouter les Tunisiens Nadjib Dhabibi, Belkacem Abdellatif, Mohamed Lemloueh, les Libyens Dhou el Miloussi, cheikh Lahrari, Ahmed Salem, et les poètes algériens Lahbib Siam, Nacer Fechfouchi, Adel Soltani, Maïfi Benmessaoud, Aned Abdelmadjif… Durant cinq jours, le théâtre de la ville de Bir El Ater a servi de lieu de rencontre à une pléiade de poètes du chi'r chaâbi ou melhoun. Ces joutes poétiques, sanctionnées par la remise de prix par l'association organisatrice, conduite par Mohamed Djemaï, ont été l'occasion idoine pour le jeune public de renouer avec la culture. Outre les récitals poétiques, le public s'est enthousiasmé devant les jeux de fantasia, organisés par des cavaliers, à la manière ancienne. Une façon comme une autre de dépoussiérer notre patrimoine culturel ancestral et de renouer avec notre culture originelle. Bon point pour l'association el Mouanassa.