La troisième édition de la manifestation «Qacidat melhoun fi kounache Mazouna» (poésie du Melhoun au carnet de Mazouna), organisée à l'initiative de la direction de la culture en collaboration avec la commune de Mazouna, a pris fin jeudi soir à Mazouna (wilaya de Relizane). La cérémonie de clôture de cette manifestation culturelle, organisée à la kheïma du grand hôtel Mina, jusqu'à une heure tardive de la nuit, a été marquée par la remise des trois premiers prix de cette manifestation poétique. Le Premier Prix est revenu à Melle Djoudi Dahbia (w. El Bayadh) pour son poème Ha hi djat oumtek ya Mohammed (Ta nation est là Mohammed), alors que le Deuxième Prix a été décerné au poète Belayed pour son poème Saheb El fourkane. Le Troisième Prix a été remis au poète Ibrahimi Lahcène de Tiaret pour son poème Madah el habib (Le louangeur du Prophète Qsssl). La soirée a été animée par des artistes d'élite qui ont fait vibrer le public nombreux, en chantant le poème El Wicham (Le tatouage) du poète tlemcénien Mohamed Ben Messaïeb, chanté en style bédouin par Ould Houari de Relizane, en style haouzi par Dakhla Mebarek de Annaba et chanté en style chaâbi par Abdelhamid Djouadji de Skikda. Le poème Hizia a été également chanté en style sahraoui par Gacemia Amrane. Une soixantaine de poètes de 26 wilayas ont pris part à cette manifestation annuelle qui s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation du patrimoine du melhoun et qui était dédiée aux louanges du Prophète (Qsssl), à sa vie, ses oeuvres et ses grandes qualités. La direction de la culture ayant consacré des récompenses financières, les poèmes primés ont été enregistrés dans le carnet kounache Mazouna. En plus de Okadhiya de la poésie, qui a redoré le blason de la poésie malhoun de la ville de Mazouna, les participants ont été conviés à des soirées artistiques à Relizane animées par des chanteurs du bédoui, moderne et sahraoui dont Abdelkader Chaou, Abdelmadjid Meskoud, Abdelkader Khaldi, Abdelkader Guessoum, Rahma Boualem et Maâti El Hadj. En marge de cette manifestation, plusieurs conférences ont également été animées, traitant de différents aspects de la poésie melhoun en Algérie, ses origines et les champs et domaines des grands poètes. La ville de Mazouna fut au XVIe siècle une référence dans la poésie du genre melhoun. Il s'y trouvait une commission de haut niveau permettant aux poètes de diverses régions du pays d'enregistrer des poèmes melhoun distingués au carnet de Mazouna.