Le Congrès général national (CGN, Parlement non reconnu par la communauté internationale), a rejeté mardi un nouveau projet d'accord des Nations unies en vue de former un gouvernement d'union nationale. La Libye, qui est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi en 2011, compte deux Parlements et deux gouvernements, qui se disputent le pouvoir, l'un à Tripoli et l'autre à Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté mercredi dernier les factions libyennes à trouver un accord politique, à la veille de la reprise prévue des négociations. La dernière mouture du projet onusien prévoit notamment la formation pour un an d'un gouvernement d'union nationale. Le texte proposé par Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, «n'est pas satisfaisant en l'état», a indiqué Omar Hmidan, porte-parole du CGN. Depuis septembre 2014, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) tente, tant bien que mal, de trouver une solution au conflit. Mais les combats incessants entre factions régionales et un manque évident de parvenir à un accord politique rendent ses efforts vains. Une lueur d'espoir avait pointé lorsque les représentants des deux Parlements rivaux s'étaient assis à la même table le 28 juin dernier. Le 2 juillet, le CGN faisait savoir qu'il poursuivrait ses consultations avant de donner son avis.