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Cette démarche coïncide étrangement avec la campagne «Consommons algérien» Ali Hamani. Président de l'Association des producteurs algériens de boissons
- Une dizaine de marques de boissons a fait l'objet d'une analyse dans un laboratoire spécifique, et les résultats ne sont pas vraiment satisfaisants (selon l'Association de protection des consommateurs). Un commentaire ? Les membres de l'Association des producteurs algériens de boissons dénoncent publiquement et énergiquement la démarche initiée par l'Association de protection du consommateur de la wilaya d'Alger (Apoce) en faisant analyser par un laboratoire d'analyses tunisien les échantillons de certaines marques de jus de fruits et dérivés produits en Algérie. Nous dénonçons cette initiative pour de multiples raisons. D'abord, le choix du pays. La Tunisie use de tous les moyens pour freiner l'arrivée des boissons algériennes sur son sol. Ensuite, cette démarche coïncide étrangement avec la campagne «Consommons algérien» lancée par les pouvoirs publics. Enfin, les marques ciblées par l'Apoce sont minutieusement choisies. Elles sont exportatrices vers différents pays et n'ont jamais souffert d'aucun reproche quant à leur qualité, exception faite de la Tunisie. Aussi, et selon les informations qui ont été portées à notre connaissance, il s'agit de 3 marques uniquement. Toutefois, à la lecture des bulletins d'analyse présentés par l'Apoce, les échantillons de boissons analysés sont absolument conformes. La conclusion de non-conformité est celle de l'Apoce et non celle du laboratoire d'analyses. Il convient de préciser que les méthodes d'analyse utilisées par le laboratoire sont erronées et ne s'appliquent pas aux boissons. Par ailleurs, le PH qui y est déclaré est de 7, ce qui est techniquement impossible ; s'agissant de boissons à base d'acides, ceci dénote du sérieux du laboratoire choisi par l'Apoce. - Comment comptez-vous procéder pour rectifier les anomalies de certaines marques ? Comme déjà indiqué, il n'y a pas d'anomalie constatée par le laboratoire d'analyse tunisien sur les échantillons remis par l'Apoce. Nous pouvons affirmer que la grande majorité des producteurs de boissons, membres de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), respectent les règles et les normes de sécurité alimentaires. Il est vrai aussi qu'il existe des producteurs véreux non respectueux des droits du consommateur et des normes en matière de production. Néanmoins, nous constatons d'année en année la réduction de leur présence sur le marché. Leur présence, et par conséquent leurs effets, sont de plus en plus marginaux. Ceci grâce notamment à une prise de conscience du consommateur. C'est pourquoi nous ne cessons de sensibiliser les consommateurs afin d'éviter d'acheter n'importe quoi et ainsi d'éviter que leurs enfants tombent malades. - La liste complète des marques est au niveau du ministère du Commerce ; avez-vous été convoqué ? Nous sommes en contact permanent avec ces services. Nous n'avons jamais été convoqués jusque-là pour cause de non-conformité de la qualité d'un produit de l'un de nos membres. - Si les autorités venaient à stopper la production d'une marque, quel rôle joue l'APAB auprès des producteurs ? Nous dénoncerons toutes pratiques illégales ou de non-respect de la qualité quel que soit le producteur, membre ou non membre de l'APAB. Nous nous en désolidarisons et les condamnons de la manière la plus forte. Par ailleurs, je tiens à rappeler que depuis sa création, en 2003, notre association s'est résolument engagée sur la voie de la promotion de la qualité comme unique moyen de promouvoir et de pérenniser notre filière et aussi de préserver la santé et la confiance de nos consommateurs. Dans ce cadre, nous avons pu concrétiser diverses initiatives, et ce, grâce notamment à la mise sur pied d'actions menées en collaboration avec les différents programmes nationaux et bilatéraux dédiés au développement de la PME. - L'association a-t-elle déjà mis l'accent sur le problème des bouteilles en plastique ? Si vous entendez par là le fait de transporter ou de disposer pour la vente des boissons emballées dans des bouteilles en plastique, sous le soleil, j'aimerais vous informer que nous avons toujours combattu ce phénomène avec les moyens dont nous disposons. Nous avons sensibilisé nos membres et ces derniers couvrent systématiquement leur marchandise pendant le transport. Pour ce qui est des transporteurs privés, nous les sensibilisons régulièrement et leur faisons même signer parfois des engagements pour protéger les boissons du soleil. Force est de constater que ces engagements ne sont pas toujours respectés. C'est pour cela que nous encourageons les services de contrôle à être plus vigilants en ce sens et les soutenons dans toutes les mesures qu'ils prendraient pour éradiquer ce phénomène. - Vous avez mis l'accent sur les dangers des producteurs anonymes de boissons. Quels sont ces dangers ? Avez-vous réussi à régler ce problème ? Ce phénomène est de moins en moins perceptible. Nous constatons depuis quelques temps une tendance baissière des activités informelles dans les boissons. Il y a eu un séminaire organisé par le ministère de la Santé, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé le 7 avril, dont le thème était la sécurité sanitaire des aliments. Lors de cette journée, notre association a été invitée à donner son point de vue en tant qu'association et sur la base de son expérience dans le domaine. Nous avons pu effectivement transmettre nos propositions pour permettre une meilleure maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments pour une meilleure santé publique. Nous avons proposé, principalement : la mise en place d'une loi spécifique à l'alimentation ; la création et la mise en place d'une autorité de sécurité sanitaire des aliments, et la généralisation de l'obligation réglementaire de la méthode HACCP et un soutien aux actions de -certification.