L'objectif, a expliqué le président de l'APAB, « est d'accroître la culture de consommation du citoyen algérien, en l'incitant à réfléchir davantage son acte d'achat, qui doit être absolument orienté vers des boissons de qualité, dont la production a scrupuleusement respecté les règles d'hygiène et de sécurité. L'Association des producteurs algériens de boissons (APAB) a lancé, hier, la compagne d'information et de sensibilisation à la qualité des boissons à l'adresse du consommateur. Cette campagne, dont la diffusion se fera via la presse et la radio, débutera le dimanche prochain et s'étalera sur trois semaines. L'objectif, a expliqué le président de l'APAB, « est d'accroître la culture de consommation du citoyen algérien, en l'incitant à réfléchir davantage son acte d'achat, qui doit être absolument orienté vers des boissons de qualité, dont la production a scrupuleusement respecté les règles d'hygiène et de sécurité ». Faute d'une réglementation complète, notamment en matière de conditions, normes d'hygiène et de professionnalisation des producteurs, les véritables professionnels de la filière - au nombre de 500 à 600 sur les 1465 entreprises inscrites au CNRC - font face à une rude concurrence déloyale peu soucieuse des règles d'hygiène et de la sécurité sanitaire. « Pour votre santé, exigez la qualité », souligne l'APAB dans son message. « Nous constatons aujourd'hui une multiplication de marque de boissons dans les conditions de fabrication, de conditionnement de stockage et de transport demeurent douteuses » a souligné M. Ali Hamani. « Des produits étiquetés sont fabriqués dans des baignoires de salles de bains » renchérit M.Slim Othmani, regrettant le manque de contrôle. L'APAB a initié de multiples actions, pour élever les standards de production de la filière boisson. La dernière en date, a été organisée en 2008 et consistait en une campagne régionale de sensibilisation aux normes de production en vigueur, en l'occurrence les exigences HACCP et la norme universelle ISO 22000, dédiée au secteur agro-alimentaire. Ensuite, et dès l'installation du programme PMEII, l'association a sollicité un accompagnement pour l'élaboration d'un Manuel de Traçabilité, dédié aux acteurs de la filière Boissons. Aujourd'hui , l'un des outils incontournables, dans un processus de qualité, est la traçabilité des produits. Celle-ci connaît une importance grandissante, de par le monde, particulièrement pour les produits susceptibles d'affecter la santé humaine (alimentation, médicaments, …etc.). Un système de traçabilité fiable, de par la rigueur de ses mesures, renforce la transparence des flux des matières et devient, ainsi, un gage de sécurité alimentaire qui rassure le consommateur. En effet, si le moindre élément ou composant est défaillant, en amont ou en aval d'une chaîne de production, la traçabilité permet de le détecter et d'y apporter les mesures correctives nécessaires, de manière à préserver la conformité du produit final et d'optimiser les opérations de retrait/rappel en cas de risque avéré. C'est ainsi, qu'avec l'appui du programme PMEII, l'APAB a pu éditer, en janvier dernier, un manuel de traçabilité, qui apporte des définitions de la traçabilité, met en relief ses enjeux, en dresse le contexte règlementaire national et international, et, enfin, éclaire les producteurs sur les méthodes et outils disponibles pour une implémentation fiable et efficace d'un système de traçabilité. Un protocole d'accord a été signé. Les 05 entreprises sont sélectionnées et les missions d'accompagnement devraient démarrer dans les tous prochains jours. Cet accompagnement se fera en deux phases : une phase de diagnostic qui doit préciser le plan d'actions, objet de l'accompagnement de la phase II. Il s'agira, selon les conclusions du diagnostic, d'appuyer l'entreprise dans la mise en place d'un système HACCP, d'un système de traçabilité ou d'accompagner à une certification ISO 22000. Aujourd'hui l'APAB veut convaincre les pouvoirs publics de mettre en palace un label de la qualité pour les boissons. Pour autant cet engament des producteurs ne peut en aucun un cas remplacer l'action des pouvoirs publics. Selon certaines sources près d'un million de litres de boissons gazeuses non identifiées circulent chaque année au niveau des différentes wilayas d'Algérie. Des jus exposé au soleil, sont proposés aux consommateurs, dans des sachets, sans aucune indication.