Le tribunal de Sidi Bel Abbès a décidé, hier, de reporter au 25 septembre le procès des personnes poursuivies dans l'affaire de détournement qui a ébranlé, durant l'année 2005, l'agence de Sidi Bel Abbès de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr). Le report de l'audience, demandé par les avocats de la défense, a été décidé, selon une source judiciaire, en raison de l'hospitalisation toute récente du principal accusé, Ahmed Benziane. Vingt-quatre personnes ont été citées à comparaître à cette première audience du procès, prévu initialement hier. Parmi les personnes mises en cause figurent le directeur de l'unité régionale d'exploitation (DRE) et le responsable de l'agence locale de la Badr, ainsi qu'un administrateur principal et un comptable, incarcérés depuis plusieurs mois à la maison d'arrêt de Sidi Bel Abbès. Pour rappel, l'enquête ordonnée par le parquet et menée par la police judiciaire avait fait ressortir un préjudice financier de l'ordre de 39 milliards de centimes. Si pour les avocats de la défense, l'affaire revêt un caractère purement « commercial », le parquet soutient, lui, que les fonds contractés auprès de la banque, en violation des règles prudentielles admises, dépassaient le seuil légal prescrit. Deux principaux chefs d'inculpation ont été, d'ailleurs, retenus par le juge d'instruction en charge du dossier : détournement d'un investissement hypothéqué et dilapidation de deniers publics correspondant à des prêts contractés auprès de l'agence Badr de Sidi Bel Abbès.