Dix-sept personnes impliquées dans le détournement de 39 milliards de centimes des agences locales de la BADR à Sidi Bel Abbès ont été condamnées, lundi 8 janvier, par le tribunal de cette même ville à des peines de prison allant de 2 à 10 ans, a indiqué hier une source judiciaire. Ainsi, après plusieurs renvois, l'affaire BADR de Sidi Bel Abbès a, enfin, été jugée par le tribunal pénal qui a rendu son verdict tard dans la nuit de lundi à mardi. C'est à la demande des avocats de la défense que ces reports successifs ont été décidés par le tribunal, en raison de l'hospitalisation du principal accusé, Ahmed Benziane. Ce dernier, propriétaire du groupe privé Benziane et ancien officier de la Gendarmerie nationale, a été admis dans un état jugé critique à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja (Alger), après des mois de détention préventive. Poursuivi sous les chefs d'accusation de « détournement d'un investissement hypothéqué et dilapidation de deniers publics », Ahmed Benziane a écopé de 10 ans de prison et s'est vu infliger une amende de 1 million de dinars. Pour les mêmes chefs d'accusation, trois commerçants de Sidi Bel Abbès seront condamnés à 2 ans de prison et à verser une amende de 3 millions de dinars, le directeur de l'unité régionale d'exploitation (DRE) et le directeur de l'agence locale de la BADR à 5 ans et deux agents de la banque chargés du portefeuille crédit à 3 ans de prison. Aussi, neuf autres personnes mises en cause dans cette affaire de détournement, mais actuellement en fuite, ont été condamnées à 10 ans de prison.