Les investissements dans ces nouvelles technologies permettent, d'un côté, de préserver l'environnement, et de l'autre, d'optimiser les coûts de production générant des ressources financières supplémentaires. En visite à Oran, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a réitéré sa volonté de promouvoir pour les années à venir l'exploitation des énergies renouvelables mais surtout les nouvelles technologies et les techniques qui permettent une exploitation plus propre des ressources énergétiques à base d'hydrocarbures. L'industrie pétrolière (production, transport, raffinage, pétrochimie) est génératrice de plusieurs types de pollution dont les émissions de gaz à effet de serre ayant une incidence directe ou indirecte sur l'environnement mais aussi sur la santé de la population. Les investissements dans ces nouvelles technologies permettent, d'un côté, de préserver l'environnement, et de l'autre, d'optimiser les coûts de production générant des ressources financières supplémentaires. Le nouveau ministre a inspecté de fond en comble la zone industrielle qui abrite les complexes de liquéfaction de gaz naturel GL1Z, GL2Z et GL4Z (l'ex-Camel mis en service en 1964 mais rénové entre temps) ainsi que le tout nouveau méga-train GNL est prévu pour une capacité de production de 4,7 millions de tonnes par an. Le ministre s'est également entretenu avec les responsables de la Société de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH) qui gère notamment les postes de chargement en haute mer réalisés au milieu des années 2000 mais qui ont commencé à tomber en panne à partir de 2013. Pour le ministre, il y urgence à effectuer les réparations nécessaires au bon fonctionnement de ces structures qui servent à augmenter les capacités d'exportation et réduire les temps d'attente car elles assurent des chargements même durant les mauvais temps. La zone abrite également les complexes de séparation du GPL, GP1Z et GP2Z ainsi que les unités de raffinage de pétrole brut. Arzew produit près de 160 000 tonnes d'huile par an et 1,5 million de tonnes de carburants. Pour ce dernier cas, les capacités de production des quatre sites avec Adrar, Skikda et Hassi Messaoud qui travaillent à plein régime ne suffisent pas à satisfaire la consommation nationale. Rationalisation Le rythme des importations va se poursuivre mais le ministre opte pour la rationalisation, un projet en cours d'élaboration et qui, tempère-t-il, n'affectera en rien ni les opérations d'approvisionnement ni les besoins des citoyens. Pour lui, il s'agit uniquement d'éviter le gaspillage et la contrebande. La rationalisation permettra surtout de faire des économies sur la facture d'importation compte tenu de la chute des revenus en hydrocarbures, principale source de rentrées en devises pour l'Algérie. Cette situation durera jusqu'à la concrétisation des projets de construction des raffineries de Tiaret, Biskra et Hassi Messaoud grâce auxquelles, avec une capacité de production globale de 15 millions de tonnes par an, le pays pourra prétendre à une autosuffisance salutaire dans ce domaine. Toujours pour ce qui est du marché intérieur, la consommation du gaz butane étant toujours importante en Algérie malgré l'évolution des raccordements aux réseaux de gaz naturel, la zone industrielle d'Arzew produit quotidiennement près de 60 tonnes de butane contre 400 tonnes de propane. Pour ce qui est de l'acheminement des produits énergétiques, la wilaya qui livre toute la région ouest du pays dispose de deux centres de stockage et de chargement (carburants et autres lubrifiants), l'un à Arzew et un autre du côté du quartier Petit Lac à Oran. Ce deuxième centre, figurant dans le programme de la visite ministérielle, est considéré actuellement, avec le développement de la ville, comme étant à l'intérieur du tissu urbain d'où la nécessité de sa délocalisation. Depuis 2008, le projet a été maintes fois posé sur la table des négociations mais rien n'a été fait. La production de l'énergie électrique et même de l'eau, via les investissements consentis dans les projets de dessalement d'eau de mer comme Kahrama qui produit également de l'électricité pour sécuriser la zone, ont été pris en compte dans cette visite. Ayant été lui-même à la tête de l'institut algérien de pétrole, Salah Khebri accorde par ailleurs une importance particulière à la formation d'où la visite qu'il a tenu à effectuer à l'IAP d'Arzew. Annoncé en 2010, un projet de réalisation d'un institut similaire à Oran n'a pas, jusque-là été suivi d'effet