Le règlement initié par la fédération, via la direction technique nationale (DTN), qui réglemente les conditions pour la fonction d'entraîneur en Ligues 1 et 2 manque de souplesse et se dresse comme obstacle devant d'anciens joueurs qui ont sauté la barrière qui sépare la carrière de footballeur de celle d'entraîneur. De nombreux ex-internationaux, recrutés par des clubs pour exercer la fonction d'entraîneur principal, détenteurs d'une licence CAF B, se retrouvent exclus de facto de cette fonction au motif qu'ils ne possèdent pas (encore) la licence CAF A ou UEFA A, le fameux sésame qui ouvrent les portes de ce «paradis». Ils sont nombreux les anciens internationaux que cette mesure bloque. Faute de disposer, pour l'instant de la licence CAF A, qu'ils décrocheront dans les mois à venir, ils vont être exclus du circuit. Pourtant, nombre d'entre eux ont inscrit leur nom en lettres d'or dans l'histoire du football algérien à l'instar de Mohamed Tahar Cherif El Ouazzani, vainqueur du seul trophée continental, la CAN-1990, remporté par l'Algérie, Kheiredine Madoui le plus jeune coach africain à avoir remporté la Ligue des champions, Omar Belatoui qui a entraîné plusieurs clubs depuis la fin de sa carrière de joueur, Bilal Dziri, Mounir Zeghdoud, Mourad Karouf… au vécu de footballeur exemplaire et qui ont décidé d'être entraîneur seront pénalisés, ne pourront prendre la direction d'une équipe de Ligue 1 ou 2 parce qu'ils n'ont pas encore en poche le diplôme CAF A. Pourtant, à eux seuls ces quelques joueurs comptabilisent des centaines de sélections, de multiples participations à la CAN sans oublier un trait commun qui les unis : ils ont été exemplaires tout au long de leur carrière. En quoi cela peut-il déranger la fédération et la DTN que ces gentlemen puissent s'installer sur le banc et coacher leur équipe respective pendant quelques mois en attendant de décrocher le diplôme requis. En attendant ce jour, ils pourraient être couverts par un technicien qui possède le diplôme exigé. En France, par exemple, puisque c'est le modèle de référence pour certains, la fédération et la ligue tolèrent que les anciens joueurs détenteurs du 2e degré et inscrits pour l'examen du 3e prennent la direction d'une équipe professionnelle à la condition d'être «couvert» par un coach détenteur du sésame. Cette condition sine qua non barre la route (momentanément) à ces anciens footballeurs qui ont opté pour la reconversion naturelle au lieu d'ouvrir des commerces et de s'éloigner définitivement du football qu'ils ont loyalement servi pendant des années. Ils méritent d'être encouragés pour rester dans le circuit. Cela passe par plus de souplesse de la part de ceux qui ont en charge ce dossier.