Lors de cette conférence, seront débattues les questions de la réforme et la formation des personnels, le cycle primaire, le préscolaire, l'éducation, la citoyenneté, l'environnement de l'élève… Evaluation de la mise en œuvre de la réforme. Après une année scolaire mouvementée, d'appréciables taux de réussite aux différents examens, qui ont tout de même suscité diverses critiques et autres avis alarmistes sur le niveau des élèves algériens, Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, tente d'aller de l'avant. Les acteurs de ce secteur, aussi décrié que sensible, se réuniront à partir de samedi afin de faire «un pas de plus» dans l'aboutissement des réformes du système scolaire. Cette conférence nationale, qui se déroulera deux jours durant, verra la participation des acteurs les plus représentatifs de l'action éducative, dont «des responsables pédagogiques et administratifs de la tutelle et des structures déconcentrées, des enseignants, des enseignants-chercheurs, des membres d'organisations syndicales et associatives, ainsi que des élus et des représentants institutionnels en rapport avec les actions de l'institution scolaire», énumère-t-on dans un communiqué du ministère de l'Education nationale. Cette conférence d'évaluation de la mise en œuvre de la réforme se veut ainsi, explique le ministère, la convergence de trois dynamiques : celle entamée l'année passée par l'évaluation à mi-parcours du cycle obligatoire, finalisée par la tenue d'une conférence nationale en juillet de l'année dernière ; celle lancée cette année, portant sur l'évaluation du cycle secondaire général et technologique ; enfin, celle centrée sur le redéploiement du système éducatif à partir d'indicateurs de qualité, portés par trois leviers de la réforme (la refonte pédagogique, la gouvernance et la professionnalisation des personnels par la formation). «Les mutations qu'a connues l'école algérienne nous orientent vers une vision stratégique, imprimant une vision prospective au système éducatif en identifiant les actions pouvant l'inscrire dans la longue durée, en termes de performances quantifiables adossées à des préalables relevant de la stabilité et de l'éthique. Cette conférence nationale se veut l'expression d'une volonté de transparence et d'objectivité sur les dispositifs mis en place et les performances pour lesquels ils ont été élaborés. Elle formalisera ce que le système éducatif national a capitalisé comme acquis et expériences depuis l'indépendance et sa capacité actuelle de se projeter jusqu'aux années 2030 à l'effet d'engager l'école algérienne de manière résolue dans le passage à la qualité», affirme ainsi Mme Benghebrit dans ce communiqué. Ainsi, un «large débat» doit avoir lieu entre «les acteurs les plus impliqués dans la réforme», avec des objectifs fixés par le ministère dans un communiqué rendu public hier. Il s'agira donc, entre autres, d'établir un «ordre logique de priorisation» à l'effet d'assurer un renforcement de la réforme de l'école, et ce, à la lumière des indicateurs du rendement du système, dont les abandons, les déperditions, les taux de réussite aux examens officiels, les comparaisons internationales. De même, il sera question, à travers les divers ateliers et séances de travail, d'expliciter les changements apportés par les programmes de deuxième génération – valeurs, savoirs fondamentaux et compétences. Il sera accordé toute l'importance aux pratiques de classes et à la gestion des établissements scolaires. Pour ce qui est des thématiques qui domineront les débats, elles auront pour axes des points tels que les leviers de la réforme et la formation des personnels, le cycle primaire, ses missions, son fonctionnement, et le cursus scolaire, le préscolaire, l'éducation, la citoyenneté et l'environnement de l'élève ou encore l'éducation spécialisée et le soutien social.