La fête de la figue à Beni Maouche a pris fin le week-end dernier après cinq jours d'expositions et de rencontres entre professionnels. C'est avec la réception de quelque quarante participants que la fête a commencé avec à la clef une multitude de produits exposés par des paysans. Le volet économique et commercial de cette manifestation, plutôt folklorique, est relégué au second plan car cette année le projet d'une unité de séchage et de conditionnement dont il a toujours été question n'a été évoqué que du bout des lèvres, et la commercialisation de la figue, n'a pas trouvé solution. Questionné sur le sujet, un producteur a avancé que « pour commercialiser la figue il faut des moyens matériel et financier qui vont de la construction d'un dock de stockage, à la disponibilité des fonds nécessaires pour payer les producteurs et bien sûr la réalisation de cette unité de conditionnement qui s'avère indispensable pour la préservation du fruit ». Au-delà de cette amère réalité, les producteurs de figues approchés sont unanimes à dire qu' « aucune aide n'a été octroyée par les services agricoles malgré les sollicitations, et aucune formation n'est assurée par un quelconque institut spécialisé malgré les promesses. Et l'argent n'est jamais arrivé dans les poches des concernés dont les efforts ont toujours buté sur une bureaucratie très décourageante ». Les producteurs qui se plaignent d'être boudés par les détenteurs de capitaux et autres moyens, se demandent comment pouvoir booster, dans ces conditions, la production et améliorer la qualité de la figue.