Après un arrêt d'une année, le programme de transplantation rénale a repris au CHU de Annaba. En outre, le nombre de personnes dialysées en attente d'une opération ne cesse de s'allonger. Dix jours à peine après que le centre hospitalier universitaire de Annaba eut réalisé avec succès deux greffes rénales, il a réédité hier l'exploit avec deux autres greffes rénales, au grand bonheur des jeunes Insuffisants rénaux chroniques (IRC), soit quatre greffes rénales en moins de deux semaines. Encore une fois, l'éminent professeur Chaouche Hocine de l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger était là. Il a répondu à l'appel de détresse des malheureux dialysés locaux. Malgré son agenda chargé, il n'a pas lésiné sur son sens humanitaire pour conduire la délicate opération de transplantation rénale au profit de deux dialysés en stade final, dont la préparation néphrologique a été assurée avec succès par l'équipe du professeur Ahcène Atik, chef de service de néphrologie au CHU de Annaba. A ses côtés, le staff du service de la chirurgie générale du professeur Hacène Chihaoui qui, outre la participation à l'acte chirurgical, a mis à la disposition à son hôte, le Pr Chaouche, le bloc opératoire de son service pour abriter l'intervention. Selon des sources proches du CHU de Annaba, les deux couples se portent très bien, dont les noms des deux greffés ont été ôtés de la longue liste des dialysés de la wilaya. «A ce rythme, le CHU de Annaba honorera son engagement devant le ministre de la Santé d'assurer avant la fin de 2015 la transplantation rénale pour au moins 14 couples, dont les deux prochaines sont d'ores et déjà programmées pour le 19 septembre prochain», se félicite l'équipe chirurgicale ayant été engagée à soulager définitivement la souffrance des insuffisants rénaux chroniques de la région de Annaba. Force est de rappeler qu'après un arrêt d'une année, le programme de la transplantation rénale a repris au CHU de Annaba et la liste des dialysés a été sérieusement entamée. Selon un décompte officiel, en Algérie ils étaient 3000 personnes inscrites sur liste d'attente en 2005. Actuellement, le chiffre a plus que triplé, passant à 10 000 cas de dialysés espérant une greffe rénale apparentée.