Une soixantaine de travailleurs de l'unité ArcelorMittal Pipes and Tubes (Ampta), ex-unité de tuberie sans soudure (TSS), ferment les accès du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba) provoquant la paralysie d'unités et filières du site industriel, a-t-on constaté hier. Les protestataires utilisent des gourdins, des barres de fer et des blocs de pierre pour empêcher, depuis dimanche, l'entrée au complexe qui emploie 5000 travailleurs dans diverses unités industrielles. Selon des responsables d'unités du complexe, cette situation est «sans précédent», car les protestataires refusent même aux entreprises d'assurer un service minimum. Selon Mohamed Kedeha, chargé de communication à ArcelorMittal Algérie, les installations industrielles sont exposées au danger du fait de la paralysie de l'usine depuis plus de 24 heures à cause d'un différend qui «ne la concerne pas», selon lui. L'action de ce groupe de travailleurs place le complexe d'El Hadjar et les installations industrielles du site hors de tout contrôle, «une situation jamais observée auparavant», a-t-il indiqué. Les travailleurs protestataires sont en grève depuis trois mois pour réclamer une augmentation des salaires et une révision du barème des primes. Depuis deux semaines, la justice a statué sur l'illégitimité de la grève. L'Ampta emploie 350 travailleurs. Son capital est détenu à 70% par ArcelorMittal et à 30% par Sider. Depuis plusieurs mois, l'unité enregistre un recul de sa production faute de satisfaire aux normes compétitives, est-il noté.