Le secteur de la santé publique au niveau de la daïra des Ouadhias comptant 4 communes (Ouadhias, Agouni Gueghrane, Aït Bouadou et Tizi Nléta), au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est en souffrance. La polyclinique sise au chef-lieu de daïra illustre la situation. Le service des urgences médicales reçoit au quotidien des dizaines de malades et de blessés. «Nous recevons en moyenne 180 malades uniquement durant la nuit. Les malades nous viennent des différents villages de notre daïra, mais aussi des communes voisines comme Mechtras, Assi Youcef, Beni Douala, Ouacif et parfois même de Beni Yenni. Les moyens de base sont disponibles, mais nous faisons face à toute cette affluence avec seulement 2 médecins et 5 infirmiers. Nous recourons aussi à plusieurs évacuations vers les EPH de Boghni et de Draâ El Mizan, mais aussi vers le CHU et la clinique Sbihi de Tizi Ouzou distants de 40 kilomètres. Parfois, hélas, nous perdons des malades au cours des transferts», dira une source à l'hôpital. Signalons aussi que la polyclinique n'est dotée que de 2 ambulances en mauvais état. Parfois, c'est la Protection civile des Ouadhias qui vient à la rescousse pour évacuer les malades. Il est à préciser que les centres et les quelques unités de soins éparpillés à travers le territoire de la daïra ne jouent pas leur rôle puisque sous-équipées en moyens humains et matériels. Les malades n'ont d'autre solution que de se rendre à la polyclinique des Ouadhias qui se retrouve submergée. Rappelons qu'un hôpital de 60 lits est en construction depuis octobre 2014. Il est important pour la population locale que le délai de réalisation de 28 mois soit respecté.