Un terroriste a été abattu et un autre capturé lors d'un accrochage survenu vendredi après-midi près de Oued Zeguer, dans la commune de Aïn Kechra, à 75 km au sud-ouest de Skikda. Les forces de sécurité ont enregistré la perte d'un commandant et un militaire a également été blessé dans cette embuscade. Il a d'abord été évacué vers l'hôpital de Tamalous avant d'être transféré vers l'hôpital militaire de Constantine. Des témoins oculaires rapportent qu'il était 17h lorsqu'un groupe de militaires effectuant des rondes de ratissage a été pris pour cible par des terroristes embusqués sur les hauteurs de cette région montagneuse. Un violent accrochage s'en est suivi, occasionnant la mort sur place de l'officier de l'ALN. Après plus de 10 minutes de tirs nourris, les terroristes – «plus de cinq», rapportent nos sources – ont pris la fuite vers les maquis denses. Le ratissage enclenché aussitôt par les forces armées a permis de constater la mort d'un des terroristes. Un de ses acolytes blessé a été capturé non loin de lui. Cet acte terroriste intervient, faut-il le noter, après une accalmie de plusieurs années. Son mode opératoire, l'emplacement choisi pour dresser leur embuscade et le timing même laissent conclure que les terroristes cherchaient beaucoup plus à faire diversion dans le seul but de parvenir à se faufiler à travers les mailles du dispositif sécuritaire mis en place par l'ANP. Il faut aussi savoir que la région de Aïn Kechra a toujours servi de zone de transit et parfois de zone de repli aux groupes terroristes activant dans les monts de Jijel. Elle a depuis été carrément récupérée et sécurisée par les militaires, un fait qui est ainsi venu stopper les groupes terroristes activant à Jijel ou en Kabylie d'étendre leur activité vers Skikda et Annaba. Le seul groupuscule qui restait en activité dans cette région n'avait pas assez d'envergure pour mener une telle embuscade. «C'est un petit groupe composé de 10 terroristes, tous natifs de Aïn Kechra, Boudoukha et de Zitouna. Ceux qui ont mené l'embuscade de vendredi sont venus d'autres régions», insiste notre source. Et de poursuivre : «On a entendu dire ici et là qu'un important groupe terroriste tentait de rejoindre la frontière tunisienne. Cette information a beaucoup circulé dans la région et on a même remarqué un impressionnant renforcement du dispositif sécuritaire ces derniers jours», témoigne notre source. Cette dernière est allée jusqu'à affirmer que le nouveau dispositif mis en place par l'ANP a empêché ce groupe terroriste de poursuivre sa route, d'où, explique notre source, cette embuscade. «On ne fait pas une embuscade dans une zone presque militaire. On ne fait pas une embuscade à moins d'un kilomètre d'une route nationale au trafic assez dense, en plein jour et presque au vu des riverains. Les terroristes cherchaient juste à faire diversion pour permettre à leurs acolytes d'avancer dans cette zone boisée et au relief accidenté.» Le ratissage enclenché vendredi s'est poursuivi hier encore. Des sources locales font état de l'utilisation d'hélicoptères en plus d'un renforcement en moyens humains. L'opération se poursuit.