Le groupe était dirigé par un certain Talhi Farid, 45 ans, abattu dans la soirée de mercredi à jeudi. Un groupe terroriste composé de plus de 40 éléments est actuellement traqué par les forces de sécurité dans les maquis de Skikda. L'opération a été déclenchée dans la soirée de dimanche, à la suite des aveux d'un repenti répondant au nom de Boutafane Saïd, né à Boudoukha, relevant de la commune de Aïn Kechra. Le repenti, âgé de 26 ans, dévoilera la position exacte du groupe, lequel est terré dans les denses maquis de djebels Bouras et Boulaâdham, à Aïn Kechra. Le groupe était dirigé par un certain Talhi Farid, 45 ans, abattu dans la soirée de mercredi à jeudi, par les éléments de la garde communale, après un violent accrochage près d'Aïn Kechra. Son corps sera emporté par ses acolytes et enterré non loin du lieu de l'accrochage. Il sera découvert, dimanche soir, par les éléments de l'ANP. Le commandement de la 5e Région militaire a dépêché les forces héliportées pour des opérations de pilonnage, lesquelles se sont soldées par la destruction de plusieurs caches. Le même groupe avait tenté, dans la soirée de mercredi, une attaque contre un poste de commandement de la garde communale. Débusqués, les terroristes ont subi des tirs nourris et prendront la fuite en profitant de l'obscurité. L'opération de ratissage mobilisant des dizaines de militaires, Gendarmerie nationale y compris, progresse en éventail. Pour investir les lieux, l'ANP a fait intervenir des artificiers pour les besoins de l'opération. Car, selon les révélations du repenti, les lieux sont extrêmement minés Selon des sources sécuritaires, ce groupe, qui se déplace entre Jijel et Skikda, limites de la zone 7 telle qu'elle est appelée par les terroristes, avait programmé une série d'attentats. Cependant, le manque de moyens matériels a été un obstacle pour mettre à exécution leurs menaces, notamment contre la population qui n'hésite pas à dénoncer le moindre mouvement suspect. Il semblerait également, selon des informations en possession des services de sécurité, non encore vérifiées, que le tristement célèbre Abdelmalek Droukdel, n°1 du Gspc, désormais Al Qaîda au Maghreb islamique présumée branche d'Al Qaîda d'Oussama Ben Laden, a dépêché une vingtaine de ses complices au niveau de la zone7. Car, d'après le repenti, les conditions dans lesquelles activent les hors-la-loi sont invivables. Le but du sinistre Droukdel est, selon toute vraisemblance, de renforcer l'activisme terroriste dans la région. Du temps où il s'était proclamé chef du Gspc, plus de 200 terroristes écumaient ladite zone7. Plusieurs terroristes, dont l'émir de katibet Erroub, ont déposé les armes pour bénéficier des dispositions légales de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Nombreux aussi d'entre les irréductibles ayant donné naissance au GSL (Groupe de salafistes libres), après le processus de la concorde civile, seront abattus. Et le nombre de terroristes a diminué considérablement jusqu'à atteindre la trentaine, en 2006. Cependant, les services de sécurité font face aujourd'hui à un nombre plus important, raison pour laquelle les forces de l'Armée nationale populaire étudient un nouveau plan devant s'adapter à une stratégie avec de nouvelles donnes.