Le bureau fédéral appelle la LFP et les organes juridictionnels à combattre la violence dans nos stades. Des mesures d'aggravation des sanctions seront appliquées pour combattre ce fléau. Les sanctions de huis clos seront prolongées et les supporters récidivistes seront interdits d'accès aux matchs de leur équipe à l'extérieur», indique un communiqué du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) sanctionnant sa réunion d'avant-hier. Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, avait déjà évoqué, il y a quelques jours, l'aggravation des sanctions par le huis clos. Il avait annoncé que quand un club écope du troisième huis clos, il continuera le reste de la phase, aller ou retour, sans son public. La nouveauté concerne donc l'interdiction d'accès au stade. La FAF précise que «les supporters récidivistes seront interdits d'accès aux matchs de leur équipe à l'extérieur». Ce qui veut dire que ces mêmes récidivistes auront tous le loisir de suivre les rencontres de leurs équipes à domicile. Concrètement, comment va s'opérer cette interdiction d'accès aux stades ? Les mécanismes sont encore inexistants en Algérie. La loi 05-13 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives stipule, dans son article 207, qu'«il est institué un fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives». «Le fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives est tenu et mis à jour régulièrement par l'administration compétente. Les modalités d'établissement et de mise à jour de ce fichier sont fixées par voie réglementaire», ajoute-t-on dans le même article. Les mécanismes réglementaires de la mise en application de cette mesure n'ayant pas encore été établis, il est à se demander comment vont faire les autorités pour imposer à un supporter une interdiction d'accès au stade. Sera-t-il convoqué et obligé de rester au commissariat le temps du match de son équipe comme cela se fait dans certains pays ? Personne ne le sait encore. Les autorités compétentes devraient, avant toute chose, communiquer sur le sujet en apportant des précisions sur les modalités réglementaires. Sinon, ça ne sera qu'une autre «initiative» ou «mesure» sans lendemain…