Les autorités locales à Bouira ont lâché du lest ces deux dernières années sur la question des parkings sauvages. Il est vrai que les responsables locaux ont vite mis à exécution les directives du ministère de l'Intérieur tout en régularisant une vingtaine de «parkingueurs» à travers la wilaya. L'effort des autorités locales en est resté là. Les témoignages sur les mauvais quarts d'heure que passent les citoyens quand ils veulent garer leur voiture sont légion. Les automobilistes se disent rackettés. «C'est inadmissible ! Nous sommes à la merci des jeunes délinquants qui sévissent et font régner leur loi dans les quartiers. La ville est devenue un immense parking. Cela s'appelle du racket. L'administration et les services de sécurité sont au courant de ce que nous subissons au quotidien, ils ne veulent pas intervenir», a déclaré un habitant de la ville de Bouira. Le «métier» de parkingueur attire de plus en plus de jeunes qui s'emparent des lieux publics et routes pour y imposer leur diktat. «Plusieurs parkingueurs se montrent très menaçants», témoigne-t-on. Ils sont arrivés même à la station de Tikjda pour rançonner les visiteurs. La propagation de ce phénomène renseigne sur la défaillance de l'administration et le laxisme des services de sécurité. Il faut souligner que des projets de deux parkings à étages devraient être lancés au niveau de la ville de Bouira. L'un se situe à proximité de l'ancienne gare routière, et l'autre au niveau de la cité Zerrouki.