Nous devons nous attendre à d'autres assauts terroristes de la part de l'Etat islamique (EI)», a déclaré François Hollande, hier, lors du traditionnel discours devant les ambassadeurs de France en poste dans le monde. Le président français a estimé que l'attaque du train Thalys (TGV reliant Amsterdam à Paris) montre que la France doit se protéger. Il a appelé à multiplier la vigilance face à Daech qu'il a qualifié de «plus grand danger» menaçant la France et le monde. «Nous sommes toujours exposés à l'agression. Et celle qui s'est produite vendredi aurait pu dégénérer en un carnage monstrueux sans le courage de plusieurs passagers, notamment des militaires américains», a également ajouté le locataire de l'Elysée, qui a estimé que «la sécurité de la France se joue d'abord à l'intérieur». «Daech est le plus grand danger» «Notre sécurité se joue d'abord à l'intérieur de nos frontières. Ce qui nous a conduits à décider de l'opération Sentinelle», ce déploiement de militaires français en renfort de la police sur le territoire national, «mais aussi à l'extérieur de nos frontières». Inquiet face à l'avancée de l'Etat islamique qui élargit chaque jour un peu plus son territoire, François Hollande a plaidé en faveur de l'utilisation de la force militaire pour stopper puis endiguer ce groupe terroriste. «Daech est le plus grand danger. Cette organisation contrôle un vaste territoire, dispose de ressources importantes liées à des trafics de toutes sortes, a des ramifications sur l'ensemble du globe. Cette organisation enrôle, endoctrine, encadre pour tuer à une plus grande échelle», a poursuivi le chef de l'Etat français. Conférence internationale sur l'Irak à Paris «Face au terrorisme, le recours à la force est nécessaire», a assuré François Hollande, après avoir évoqué «la menace représentée en Afrique par le groupe nigérian Boko Haram». Le président français a aussi évoqué la conférence internationale sur la sécurité en Irak que la France organisera dans les prochaines semaines, assurant que tous les pays de la région, qui peuvent contribuer de près ou de loin à la stabilisation de l'Irak, sont les bienvenus, y compris bien entendu l'Iran. Toutefois, les proches de M. Hollande ont posé comme préalable à la tenue de ce sommet la constitution du gouvernement irakien. La réunion devra «traiter de toutes les dimensions liées à la menace de l'Etat islamique, y compris dans son caractère interrégional». Autre sujet abordé par le président français : la crise ukrainienne. François Hollande est engagé depuis des mois, avec la chancelière allemande Angela Merkel, pour trouver une solution qui satisfasse les Russes et les Ukrainiens, tout en tentant de convaincre le président Vladimir Poutine d'apaiser la situation. Or, force est de constater que malgré les sommets répétitifs entre Berlin et Paris et la «diplomatie du téléphone», l'on est toujours loin d'une solution politique durable. Ce qui a fait dire à M. Hollande que la situation internationale «demeure la plus grave depuis 2001».