Les pluies diluviennes qui se sont abattues durant le week-end, sur la ville d'El Eulma (Sétif) et des contrées limitrophes, ont occasionné d'importants dégâts. Ainsi, ces averses ont inondé de nombreuses habitations et des infrastructures socio-éducatives tels les lycées Tarek Ibn Ziad et Malek Ibn Anes ainsi que l'hôpital de la ville. Pour éviter le pire à leur établissement et aux demeures du voisinage, les travailleurs du centre de formation professionnelle de la cité Houari Boumediène n'ont rien trouvé de mieux que d'ouvrir une brèche dans un mur permettant par là une meilleure fluidité des eaux déchaînées. Plus de 20 familles résidant au quartier El Battoir ont passé la nuit à l'intérieur de l'école primaire de la cité, par crainte d'être emportées par les eaux de l'oued Djehidi en crue. D'autant que les débordements de cet oued, ayant fait dans les années 1980 plus de 40 victimes, demeurent vivaces dans les esprits. Faute d'entretien des avaloirs et égouts, de nombreux quartiers – des habitations des cités Houari Boumediène, Douar Essouk, des 48 Logements et bien d'autres – ont été, nous dit-on, submergés par les eaux et la boue. Les habitants de Smara, un village situé à la sortie ouest de l'ex-Saint Arnaud, ont quant à eux, passé leur nuit sur les toits de leurs habitations, et ce, par peur d'être engloutis par les eaux du oued Essarek qui s'est, lui aussi, déchaîné. Ces précipitations ont endommagé des centaines d'hectares de terres agricoles de Smara et de Bazer Sahra qui enregistrent d'énormes pertes. Les pouvoirs publics vont-ils déclarer ces zones comme des contrées sinistrées devant être indemnisées, comme il est d'usage sous d'autres cieux ?