Nonobstant le fait que l'université de Constantine avait été secouée l'année écoulée par une grève tenace et continue toujours de l'être, le coup d'envoi de l'année universitaire 2006/2007 sera donné lors d'une cérémonie solennelle organisée à l'auditorium du campus Ali Mendjeli. A la veille de cet événement désormais bien ancré dans les traditions de l'université Mentouri, l'attention sera braquée, entre autres pôles d'intérêt, sur le bond quantitatif enregistré au chapitre des nouveaux bacheliers affectés à l'université du Vieux-Rocher. Sur ce point, le bilan affiché est éloquent. Ainsi, de 9913 à la date de clôture de l'opération 2004/2005, la cuvée 2006/2007 a presque doublé avec un compteur indiquant le chiffre de 16 282 au jour d'aujourd'hui. Le bilan des affectations fait ressortir que le département des sciences humaines et sociales a hérité de 4249 nouveaux étudiants, loin devant la fac des sciences de la terre, dont les effectifs grossiront seulement de 421 éléments. A ce tableau des affectations, on relève également que parmi les nouveaux lauréats au bac 2005/2006, 2593 d'entre eux ont été orientés vers la faculté des lettres, 2196 vers celle des sciences exactes et technologie et 2196 seront accueillis à la fac de droit. « Mais globalement et toutes filières confondues, indique Mohamed Latrèche, vice-recteur chargé de la pédagogie, pour cette année universitaire, l'effectif sera de 70 000 étudiants environ en considérant bien évidemment l'effectif de l'année 2005/2006 qui était de 62 000, la sortie de 9300 diplômés et l'insertion des 16 282 nouveaux bacheliers affectés aux différentes facultés de l'université Mentouri. » Cela dit, il ajoutera que toutes les dispositions ont été prises pour faire face à la déferlante des nouveaux étudiants, tout en signalant au passage l'ouverture prochaine de 4000 places pédagogiques au niveau du nouveau siège de la faculté des sciences humaines et sociales domicilié à la nouvelle ville Ali Mendjeli où sera érigé, selon notre interlocuteur, le nouveau pôle d'attraction de la communauté universitaire. A ce propos, il tiendra à souligner la mise en œuvre d'un ambitieux projet retenu au plus haut sommet de l'Etat algérien, à savoir la réalisation d'infrastructures pouvant absorber 52 000 nouvelles places pédagogiques. Mais pour l'heure, l'attention se porte aussi sur le dossier LMD, sachant que l'année 2006/2007 offrira au terme de sa 3e année de mise à l'épreuve, la première promotion issue de cette nouvelle architecture articulée autour de trois paliers de formation correspondant pour chacun d'eux à un diplôme : la licence étalée sur un cursus de 3 années ; le mastère après 2 années supplémentaires et en bout du parcours le niveau de doctorat qui correspond à 3 autres années d'étude après le mastère. Pour l'année en cours, 5 000 nouveaux étudiants sont d'ores et déjà inscrits dans cette filière LMD qui « vise à rendre plus lisible les offres de formation de chaque établissement et permet d'accroître la fiabilité des diplômes algériens, facilitant ainsi la mobilité des étudiants », d'après le responsable de ce secteur.