Les différentes facultés de l'université des Frères Mentouri se préparent pour entamer la nouvelle saison universitaire 2005-2006. Le coup d'envoi solennel de l'année est prévu pour le 27 octobre au campus de l'université des Frères Mentouri. La baisse du taux de réussite à l'examen du baccalauréat session juin 2005 aura permis de recenser 9913 nouveaux inscrits après avoir épuisé toutes les voies de recours suite aux opérations des orientations. « On est loin des 14 000 nouveaux étudiants reçus l'année écoulée. Alors qu'on s'attend déjà à la sortie de 9000 étudiants diplômés dans les différentes filières, les facultés de l'université des Frères Mentouri auront à accueillir un nombre global de 62 000 étudiants », nous expliquera Abdelouahab Chemam, vice-recteur chargé de la pédagogie. On notera surtout le réémergence des filières scientifiques après une illustration remarquée l'année écoulée des bacheliers littéraires. Les filières du tronc commun de technologie, les sciences de la nature se hissent à la tête des branches les plus sollicitées. « Nous avons recensé un nombre important d'étudiants ayant choisi de s'inscrire aussi en biologie, sciences vétérinaires et architecture, alors que le côté qualitatif des mentions obtenues au bac nous a poussés à revoir la moyenne d'admission aux sciences médicales et qui passe de 12,56 à 13,10 », poursuit M. Chemam. Après une première année ponctuée surtout par des hésitations de la part des nouveaux inscrits, suite à un manque d'informations, le système LMD (licence, mastère, doctorat), mis en place dans le cadre des réformes engagées dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entame déjà sa seconde année où il semble susciter un engouement certain de la part des nouveaux étudiants. « L'expérience réussie durant la saison écoulée et la mobilisation de l'encadrement universitaire compétent ont été des atouts qui nous ont donné plus de motivation pour élargir le système du LMD à trente filières après avoir débuté uniquement avec sept filières. C'est déjà une première à l'échelle nationale », remarque M. Chemam. Ceci dénote, selon notre interlocuteur, des moyens dont dispose l'université de Constantine qui se trouve soutenue par un budget conséquent dégagé par le ministère de l'Enseignement supérieur. Si le système en question demeure toujours au stade de la progression et de l'évaluation, il faudra attendre encore une autre année pour prendre connaissance des conditions de passage d'un palier vers un autre. Une question qui restera la grande inconnue qui taraude toujours l'esprit des étudiants avides de savoir si leur passage dépendra de leurs notes ou de leur classement, ou faudra-t-il encore subir les épreuves d'un examen au cas où les places s'avéreront limitées ? Pour l'heure, l'administration de l'université s'affaire à assurer les conditions d'un accueil convenable pour une véritable population de plus en plus exigeante, notamment en matière de transport, de restauration et d'hébergement. Sur le plan pédagogique, les choses semblent aller pour le mieux avec la réception de 1000 nouvelles places pédagogiques au niveau du pôle universitaire de la nouvelle ville Ali Mendjeli, capable d'accueillir 4000 places pédagogiques réservés à la faculté des sciences économiques, ceci en attendant la réception de 4000 autres places pour l'année prochaine. Le recrutement de 100 nouveaux enseignants parmi les titulaires du magistère devra renforcer et rajeunir les rangs du potentiel enseignant déjà existant et assurer par là même un encadrement adéquat qui augure d'une saison sous de bons auspices.