Un jeune cadre de la wilaya d'Adrar, en provenance d'Alger, a fait les frais de la perturbation du programme des vols d'Air Algérie à destination d'Adrar. Après sa fin de mission, celui-ci devait se rendre à Adrar et, comme il n'y avait pas de vol direct, ce dimanche 10 septembre à 19 heures, il avait opté pour la destination de Timimoun. Malheureusement, ce jour-là, le vol a été annulé. Pris en charge cordialement par la compagnie, pour la nuit au grand hôtel de Bordj El Kiffan, en compagnie des autres passagers, le lendemain, après le déjeuner, tous ont été transférés sur l'aéroport avec le principe de les embarquer sur un avion spécial, en partance soit vers Timimoun, soit vers Adrar. Cependant, ces 30 passagers ont été tout simplement abandonnés à leur sort au niveau de l'aérogare Houari Boumediene, sans aucune communication de la part des agents de l'escale. Le problème c'est que ce jeune cadre est un voyageur particulier car c'est un malade chronique qui souffre d'un diabète. Malgré son état de santé, il était dans l'obligation de faire 1 500 Km par route, le mardi soir, pour atteindre Adrar après trois jours passés, debout, dans l'enceinte aéroportuaire à la recherche d'un avion. Le mercredi matin, ce pauvre passager a été admis au service de la médecine interne de l'hôpital d'Adrar pour un début de gangrène au pied. Durant le mois d'août jusqu'à la mi-septembre, l'escale d'Adrar a connu des perturbations sans précédent. Selon une source, pas moins de 19 vols en provenance ou à destination d'Alger, Oran, Ouargla, In Salah et Bordj Badji Mokhtar ont été annulés, très peu de fois pour des causes atmosphériques et le reste des annulations sont d'ordre technique. En ce qui concerne les vols effectués, c'est-à-dire ceux qui sont parvenus à destination, ils ont accusé un cumul de retard dépassant les 100 heures pour la même période. Ce tableau nous montre que malgré le rajeunissement de sa flotte, la compagnie semble amorcer une décadence.