Rachid Mekhloufi, ancienne gloire du football algérien, membre de l'équipe du FLN, était l'invité du forum Echibek, hier, à la maison de la presse Tahar Djaout. Il a axé son intervention sur la situation (passée et présente) du football algérien. Après un bref rappel des conditions qui ont entouré la création de la première équipe nationale, le conférencier a abordé la période dorée du football algérien (1975-1990) au cours de laquelle l'équipe d'Algérie a réalisé de grands exploits ; (médaille d'or aux Jeux méditerranéens, participation des juniors à la Coupe du monde de la catégorie en 1979, Coupe du monde 1982 et 1986 et CAN 1990). Pour Rachid Mekhloufi « à cette époque, les clubs et la sélection étaient entraînés par des Algériens, notamment les membres de l'équipe du FLN, après leur retraite de footballeur. En 1982, on avait une équipe fantastique. Elle a été pressée jusqu'au bout et le jour ou on a voulu repartir, on s'est retrouvé face au néant. C'est notre drame ». L'ancien patron de la sélection voudrait bien apporter sa contribution au redressement du football algérien, mais déplore un « étranger » aux structures et organes du football ne peut jamais en faire partie. « Même le président de la République ne serait pas élu par l'assemblée générale (rires) tant les portes sont hermétiquement clauses pour tous ceux qui voudraient défier ceux qui ont instauré le statu quo », confie-t-il. Ensuite, il est revenu sur l'épisode 2001, lorsqu'il a postulé à l'élection au poste de président de la FAF avant de se retirer juste avant le début du scrutin « après avoir constaté que les jeux étaient faits d'avance », note l'ancien meneur de jeu des Verts. Selon lui, « l'avenir du football algérien passe par une décision nationale qui favoriserait l'arrivée d'hommes intègres, désintéressés, porteurs d'un projet ambitieux, résolument tourné vers les jeunes ». Des axes contenus dans le programme du candidat Mekhloufi en 2001. Il s'est exprimé aussi sur la polémique MJS-FAF qui alimente les gazettes quotidiennement. « Les pouvoirs publics sont en droit de contrôler l'argent (subventions) alloués au football, mais ne doivent pas s'impliquer dans le domaine technique, domaine qui relève des compétences de la fédération. Dans l'intérêt de ce dernier, les deux parties devraient s'asseoir autour d'une table pour régler le problème et favoriser la relance du ballon rond », conclut Rachid Mekhloufi.