Les travaux de mise à niveau et de modernisation concernant le tronçon autoroutier Lakhdaria- Bouira, long de 33 km, n'en finissent pas. En effet, après le lancement, il y a plus de deux ans, des opérations de réhabilitations dudit tronçon dont les chantiers traînent toujours, causant ainsi des désagréments aux usagers, l'Agence nationale des autoroutes (ANA), vient d'attribuer un autre marché à un groupement algéro- espagnol, Cosider-Indra, pour la modernisation des deux tunnels de Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia à l'ouest de Bouira. Selon des sources, le groupement en question en charge de ces travaux a remporté le projet pour un contrat de 11 millions d'euros. Livrés à la circulation automobile en juillet 2008 à l'occasion de la visite du président Abdelaziz Bouteflika, les deux ouvrages ne cessent de se dégrader pour cause d'infiltrations d'eau et sont dépourvus d'équipements de sécurité et non conformes aux normes. Les deux tunnels longs de 3 km constituent un danger pour les usagers. Cela illustre le bricolage dans la réalisation de ces deux ouvrages qui ne répondent plus aux normes internationales. L'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui avait inspecté ces deux tunnels avait maintes fois précisé qu'ils ont été réalisés selon les normes internationales. Un leurre. Sinon comment expliquer qu'après 6 ans depuis la livraison de ce projet, l'ANA annonce des travaux de mise en conformité des tunnels selon les normes de qualité et de conformité. Toujours d'après les mêmes sources, le but et d'améliorer les conditions d'utilisation des deux voies et surtout d'assurer la sécurité des automobilistes en adaptant «la structure aux systèmes eurocodes». Il s'agit entre autres de l'installation du système de surveillance des deux ouvrages, et de veiller à ce que le béton résiste en cas d'incendie. Il faut préciser que le système de surveillance était pourtant prévu au lancement des travaux des deux ouvrages. Des incendies ont été déclarés à l'intérieur des tunnels et les équipes de la Protection civile avaient trouvé toutes les peines du monde pour évacuer les usagers. Outre cette commodité, le consortium algéro-espagnol aura la charge d'installer un système de gestion centralisée et surtout l'installation des systèmes de détection automatique d'incidents et la surveillance par CCTV, de systèmes de signalisation, de communications, de contrôle d'éclairage, de ventilation et des postes de secours du circuit. Il faut noter que l'entreprise espagnole Indra avait déjà mis en œuvre sa technologie et son savoir-faire dans plusieurs ouvrages d'art de plus de 50 pays. Elle est considérée comme étant leader dans le développement et la mise en œuvre de solutions intégrées pour la gestion et les systèmes de contrôle de la circulation et les systèmes de contrôle des tunnel et les systèmes de péage. Le projet sera lancé dans les prochains jours, a-t-on appris des mêmes sources. On ignore si ce tronçon sera fermé à la circulation routière, une fois les chantiers lancés.