Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce la confirmation du non-lieu prononcé en novembre 2014 dans l'affaire de l'assassinat, en 1987 à Paris, de l'opposant Ali Mécili. Ce verdict, prononcé le 10 septembre par la Cour d'appel de Paris, «consacre le déni de la vérité et la prééminence de la raison d'Etat sur la justice et les droits de l'homme», selon le parti qui estime, dans un communiqué diffusé hier, que «par cette décision, la justice française se distingue, une nouvelle fois, par sa partialité dans le traitement de cette affaire et assure l'impunité totale à l'assassin et aux commanditaires présumés». Pour le FFS, dans cette affaire, telle que traitée par les tribunaux français, «ni les faits ni le droit ne sont respectés ; seule la raison d'Etat a prévalu». Le FFS rappelle qu'il s'agit d'un assassinat politique et que ce verdict n'est qu'une tentative de clôture politique et non judiciaire de l'affaire. Le FFS se joint ainsi à la famille Mécili, conteste et dénonce la décision de la Cour d'appel de Paris en s'interrogeant sur les «dessous» d'une telle décision qui «s'apparente à une vente concomitante entre la France et l'Algérie pour étouffer cette affaire». Tout en réaffirmant son soutien à la famille Mécili, le FFS dit soutenir également toute action pouvant rendre justice. Dans cette affaire, un premier non-lieu avait été prononcé par un juge d'instruction en 1992 mais la justice, saisie par la famille, avait ordonné la poursuite de l'enquête l'année suivante. Le diplomate Mohamed Ziane Hasseni avait été arrêté à Marseille, en août 2008, accusé par un ancien officier des Services secrets algériens réfugié en Allemagne, mais il avait été mis hors de cause et avait bénéficié d'un non-lieu fin août 2010. La famille Mécili avait fait appel en refusant qu'«un crime politique commis en France reste impuni». Il faut rappeler qu'un autre mandat d'arrêt visant l'exécutant présumé du crime a été déjà émis. Cet accusé, placé en garde à vue deux mois après l'assassinat, avait été remis en liberté puis expulsé vers l'Algérie selon une procédure d'urgence décidée par le ministre français de l'Intérieur de l'époque, Charles Pasqua.