Le verdict a été rendu alors que la défense a remis un nouveau dossier lié à la nécessité d'interroger certaines personnes impliquées. Le FFS a rendu public un communiqué suite au verdict de non-lieu prononcé par la justice française dans l'affaire de l'assassinat de Ali Mécili en 1987 à Paris. Le document souligne que «la raison d'Etat a prévalu sur les devoirs de vérité et de justice». En d'autres termes, le parquet français est déterminé à empêcher toute avancée dans cette affaire. Le FFS précise que «ce verdict a été rendu alors que la défense a remis un nouveau dossier mettant en avant la nécessité d'interroger certaines personnes impliquées ou citées dans l'affaire». Le parti de Aït Ahmed affiche sa volonté d'aller jusqu'au bout jusqu'à ce que la justice soit rendue dans ce dossier. «Le FFS assure Madame Mécili et ses enfants, de son soutien indéfectible dans ce combat qui est et qui demeurera celui de toutes les militantes et de tous les militants du parti.» Un juge d'instruction a récemment ordonné un non-lieu dans l'enquête sur l'assassinat en 1987 à Paris de l'opposant algérien Ali Mecili. Une décision contre laquelle la famille a fait appel. Ali Mecili, un avocat de 47 ans exilé en France en 1965, avait été assassiné par balles le 7 avril 1987 dans le hall de son immeuble, dans le centre de Paris. Sa famille, notamment sa veuve, accuse le pouvoir algérien de l'époque d'être impliqué dans sa mort. «Nous faisons appel de ce non-lieu. Il est hors de question qu'un crime politique commis en France reste impuni», a réagi l'avocat de la famille, Me Antoine Comte. Ce non-lieu, prononcé le 17 novembre et conforme aux réquisitions du parquet de Paris, «rend peut-être service aux rapports franco-algériens, mais c'est une honte pour la justice», a déclaré l'avocat. L'enquête avait rebondi en 2007 avec la délivrance par un précédent juge d'instruction de deux mandats d'arrêts internationaux contre un homme soupçonné d'être l'exécutant de l'assassinat et un diplomate, un temps soupçonné, d'en être le commanditaire. Ce diplomate, Mohamed Ziane Hasseni, avait été arrêté à Marseille (Sud-Est) en août 2008, mais avait finalement été mis hors de cause en août 2010. Accusé par un ancien officier des services secrets algériens réfugié en Allemagne, il s'était dit victime d'une homonymie. L'arrestation de Mohamed Ziane Hasseni, alors chef du protocole du ministère algérien des Affaires étrangères, avait empoisonné les relations entre Paris et Alger. Un autre mandat d'arrêt visait Abdelmalek Amellou, soupçonné d'être l'exécutant du crime. Arrêté et placé en garde à vue deux mois après l'assassinat, il avait été remis en liberté puis expulsé vers l'Algérie, selon une procédure d'urgence décidée par le ministre de l'Intérieur de l'époque Charles Pasqua, une initiative très critiquée. Dans cette affaire, un premier non-lieu avait été prononcé en 1992 mais la justice, saisie par la famille, avait ordonné la poursuite de l'enquête, l'année suivante. Ali Mecili faisait office de porte-parole de Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques de l'Indépendance algérienne et l'un des principaux opposants au régime d'Alger à l'époque. Il était reconnu pour son rôle dans le rapprochement entre Aït Ahmed, chef de file du Front des forces socialistes (FFS) et Ahmed Ben Bella, premier président de la République algérienne renversé en 1965, qui avaient fondé en 1985 à Londres un «Front uni des forces opposées» au président Chadli Benjedid (1979-1992).