L'organisation des droits de l'homme israélienne B'Tselem a mis en garde contre l'utilisation d'armes létales à El Qods-Est. Le gouvernement israélien veut visiblement étouffer toute velléité de contestation dans les territoires palestiniens occupés. Il est prêt à provoquer des bains de sang pour y parvenir. Et cela sous les regards complices de la communauté internationale qui laisse faire sans broncher. C'est ainsi qu'après les affrontements sur l'Esplanade des Mosquées qui ont opposé récemment de jeunes Palestiniens aux forces de répression israélienne, Benyamin Netanyahu a indiqué qu'il allait déclarer «la guerre aux lanceurs de pierres». Jeudi soir, premier jour de l'Aïd El Adha, le Premier ministre a autorisé les forces d'occupation israéliennes à ouvrir le feu contre ces lanceurs de pierres, s'ils estiment que la vie d'un civil peut être en danger, et non plus seulement si un policier est menacé. Et surtout ils pourront tirer à balles réelles à El Qods-Est, comme c'est déjà le cas en Cisjordanie. A El Qods-Est, les Palestiniens manifestent régulièrement contre l'occupation israélienne et les tentatives répétées des Israéliens de judaïser par la force la ville sainte. Jusqu'à présent, les forces de sécurité utilisaient des balles en caoutchouc pour disperser ces manifestations. Cette décision qui était en discussion depuis une semaine a fait débat. L'organisation de droits de l'homme israélienne B'Tselem a mis en garde contre l'utilisation d'armes létales. «L'expérience en Cisjordanie montre plutôt que de restaurer l'ordre, cela risque d'exacerber les violences, avec des morts à la clé», indiquent des observateurs. Un jeune Palestinien blessé par des tirs de soldat de l'occupation israélienne vendredi 18 septembre a, rappelle-t-on, succombé jeudi à ses blessures dans un hôpital de Naplouse, en Cisjordanie, a indiqué sa famille. Selon des responsables des services de sécurité palestiniens, la victime, Ahmad Khatabteh, 25 ans, a été touchée par des tirs de soldats israéliens à Beit Fourik, à l'est de Naplouse. Son décès porte à trois le nombre de jeunes Palestiniens morts en moins d'une semaine en Cisjordanie, dans un contexte de violence nourrie de crimes commis par les forces d'occupation. Mardi, une jeune Palestinienne, de 18 ans, blessée par des tirs de soldats israéliens a succombé à ses blessures à l'hôpital à El Qods occupée. Selon son père, elle a été abattue «de sang-froid (...) non pas d'une mais d'une dizaine de balles» alors qu'elle «n'était un danger pour personne et encore moins pour des soldats surarmés».