Le Mondial Coiffure Beauté s'installe pour la deuxième année consécutive à Portes de Versailles. A quelle année remonte exactement ce rendez-vous international ? C'est difficile de situer la date exacte. Il y a une manifestation de coiffure qu'on a fait remonter en 1927 en tant que semaine de la coiffure. En fait, c'est que le festival, tel qu'il est aujourd'hui, est plus considérable à portes de Versailles. Nous sommes à la 32e édition, si on remonte à la nouvelle formule. Pendant des années, cet événement se déroulait au Parc d'expositions de la porte Maillot. Le nouvel emplacement du salon permet aux exposants de s'installer et de travailler sur plus de 40 000 m2, et ce, dans de bonnes conditions. Concernant l'offre artistique, nous avons réalisé des amphithéâtres, des salles techniques sur-mesure, selon les cahiers de charges extrêmement pointus. Par ailleurs, il est important de souligner que Paris a une image internationale de la mode et de la coiffure. L'objectif de ce salon est de réunir les professionnels du métier pour leur faire découvrir les nouveautés dans leur domaine d'activités, afin de leur faciliter la vie dans l'exploitation de leur salon de coiffure et leur institut de beauté ainsi que leur présenter les collections de coiffure à travers de grands stylistes du monde entier. Il y a des choses étonnantes à voir dans tous les pays du monde. Les compétitions internationales sont importantes. A titre d'exemple, la France accueillera le championnat du monde de la coiffure en 2010. Quelles ont été les nouveautés du MCB 2006 par rapport aux éditions antérieures ? Il y a d'abord beaucoup de nouveautés parmi les exposants. Nous avons créé des ateliers techniques de formation qui sont certes payants, mais qui apportent quelque chose immédiatement applicable le lendemain dans les salons de coiffure. Cette année Sassoon, Llongueras, Carlo Bay, Zoé Irwin, Laurent Decreton, et d'autres coiffeurs de talent étaient sur scène au MCB. Le groupe Dessange a fait pour la première fois son show à un public autre que son propre réseau d'adhérents. Une grande mobilisation des écoles qui, en dépit de la période de rentrée, ont pu faire venir leurs élèves. Quelle est votre appréciation sur la participation de l'Algérie à cet important rendez-vous ? Nous sommes, comme à l'accoutumée, heureux de compter l'Algérie parmi nos convives. L'Algérie est un marché porteur, par sa jeunesse d'abord. Je pense que qu'il y a beaucoup à faire en Algérie au niveau de la formation des coiffeurs. A travers mes différents voyages dans votre pays, j'ai remarqué qu'ils sont motivés. Nous n'avons pas grand-chose à leur apprendre en matière de coiffure du soir, cependant il manque des éléments en matière de coupes et de couleurs. Certaines maisons de produits étrangers ont des projets d'implantation en Algérie. Il y a également des projets d'écoles de formation de franchise. Ce qui est important pour l'heure, c'est la formation de formateurs. Je pense qu'avec la volonté qu'il y a là-bas, cela va aller très vite. N'oublions pas que nous avons des rapports privilégiés avec l'Algérie. Nous avons de grands projets de collaboration entre les deux pays. Notre collaboration se renforce d'année en année à travers les deux salons. Nous participons depuis quatre ans au salon Eve qui se déroule à Alger. Nous avons même créé, il y a deux ans, une fédération de la coiffure en Algérie. Tout cela se met en place, mais il faut du temps. L'Algérie va très vite. Je suis stupéfait de voir l'évolution de ce pays, qui se transforme très rapidement. Pensez-vous que le marché de la coiffure soit un marché lucratif ? C'est un marché lucratif et extrêmement porteur aujourd'hui. Les gens pour trouver un emploi font très attention à leur apparence. Si vous êtes mal coiffé ou mal habillé, on ne vous prendra pas. Le relooking, le visagisme et autres sont des domaines novateurs pleins d'avenir. Les chiffres d'affaires de certaines grandes maisons, dont l'Oréal entre autres, sont là pour témoigner des résultats positifs. Cela étant, la coiffure est le deuxième secteur de l'artisanat en nombre d'entreprises avec un chiffre d'affaires de 4,8 milliards d'euros. Ainsi, le mondial de la beauté est un rendez-vous incontournable de la profession. Nous œuvrons pour faire de chaque édition, un succès.