Dans le cadre de la double célébration des 300 ans de Dar Abdeltif et des 10 ans de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), cette dernière a arrêté, du 8 au 15 octobre, un programme d'activités culturelles des plus riches dans la capitale. Si l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel s'est distinguée cette dernière décennie par la présentation d'un programme artistique et culturel de haute portée, il n'en demeure pas moins que pour cette double célébration, les organisateurs ont mis les bouchées doubles. En effet, un riche calendrier, brassant certaines disciplines artistiques, a été élaboré au grand bonheur des intéressés. Un large aperçu de cette programmation a été dévoilé à la presse nationale, hier matin, à la villa Dar Abdeltif, lors d'un point de presse animé par le secrétaire général de l'AARC, Nazih Berramdane. Le conférencier rappelle que l'agence en question a été créée, exclusivement, pour la promotion de la culture algérienne. Cet organisme a commencé à activer par des semaines culturelles à l'étranger via les chancelleries algériennes et par un certain nombre d'actions ponctuelles. «Depuis sa création en 2005, dit-il, l'AARC travaille à la promotion de la culture et des arts d'Algérie à travers le monde, en mettant en valeur leur richesse et leur diversité. Elle accueille aussi les expressions culturelles étrangères en Algérie en suscitant des courants d'échanges internationaux entre disciplines et entre artistes». Pour rappel, les programmes de l'agence ont concerné le Monde arabe, l'Afrique, l'Europe, les Amériques et l'Asie. De même qu'elle participe de manière régulière à de nombreux événements internationaux, tels que le Festival de Cannes, Abu Dhabi Film Festival, Mapping Subjectivity au MoMa de New York, Biennale Dak'Art ou encore à la Journée mondiale du jazz. Mieux encore, l'AARC participe au développement de la production nationale en étant coproductrice. Nazih Benrramdane précise que l'AARC détient un cahier des charges. Le ministère ordonne à l'agence d'organiser certains événements, notamment dans le domaine des arts visuels, du livre et du cinéma. «Nous sommes obligés de faire un jeu d'équilibrisme pour essayer de garantir le bon fonctionnement et l'organisation des événements. J'espère que cette mission sera renforcée, en devenant plus indépendante, en allant vers l'autofinancement. Et que la chose doit accompagner par des mesures. Et surtout d'aller vers la mise en place d'une billetterie. Il faut consommer la culture», ajoute-t-il. Ainsi, le coup d'envoi de cette double célébration se fera avec un spectacle de la troupe Destar et les dervichs tourneurs de Konya les 8 et 9 octobre 2015 à 19h au niveau du Théâtre national algérien. La troupe se déplacera ensuite à Tlemcen pour une troisième représentation, au palais de la culture Abdelkrim Dali. Le 10 octobre, dès 11h, une conférence portant sur le fonds de développement des arts, des techniques et de l'industrie cinématographique sera animée par Boukela Tahar. Suivront le vernissage d'une exposition de calligraphie de Redha Khouan, de deux concerts du groupe Ghernatia et de Lila Borsali ainsi qu'un défilé de mode de Faïza Antri Bouzar. Le lendemain à 13h, sera à l'honneur une conférence de presse de Djamila Kabla sur «L'historique de Dar Abdeltif», un concert gracieux avec le groupe Freeklane. Trois autres conférences intéressantes sont à retenir celles de Abdellatid Moundjia sur «L'architecture de Dar Abdeltif», du paysagiste designer Farid Hireche sur «Les jardins d'Alger» et de l'architecte et spécialiste en restauration, Zekagh «Restauration de Dar Abdeltif».