Colère à la cité Ouled Hrid de Guelma… Une importante frange des habitants de la cité Ouled Hrid de la commune de Guelma ont bloqué, hier matin, la circulation automobile, sur une artère principale à proximité de leur cité. Ce mouvement de protestation n'est pas le premier du genre puisqu'il draine depuis de nombreuses années, des demandes de raccordement à l'électricité et au gaz de ville. Il a eu lieu à quelques mètres de l'école des sous-officiers de l'intendance relevant de l'ANP, et près de l'université 8 mai 1945 de Guelma. Malgré la présence d'un effectif de la police, du P/APC et du chef de daïra, des dérapages ont quand même eu lieu. Un véhicule voulant forcer le barrage humain a subi la colère des protestataires, faisant voler en éclat son pare-brise. «Nous sommes des centaines de familles sans électricité et sans gaz dans cette cité. Nous avons, à maintes reprises, saisi les autorités locales. Nous avons reçu des promesses mais à ce jour rien n'a été fait», nous déclarent des représentants de cette cité. «Le projet de raccordement de la cité Ouled hrid est entre les mains du DMI de Guelma. La Sonelgaz a confié le projet à une société. Il nous fallait une liste des habitants ; nous l'avons maintenant sachant que le nombre d'habitants évolue avec le temps. Les travaux vont démarrer incessamment», précise le P/APC de Guelma. Dans la foulée, d'autres problèmes sont évoqués. «Nous avons des problèmes d'alimentation en eau potable et d'enlèvement des ordures ménagères», ajoutent les habitants. «Cette situation va définitivement disparaitre de cette cité», rassure le chef de daïra de Guelma, et de conclure : «avec les projets en cours de construction de logements en amont de votre cité, des aménagements et des équipements seront apportés». À rajouter à la détresse des habitants de la cité Ouled Hrid, la récente ouverture d'un commerce de boissons alcoolisées. Un problème soumis également lors de ce mouvement, qui n'a visiblement pas trouvé de réponses convaincantes. Vers 10 h, la route a été rouverte par les protestataires au grand soulagement des usagers. …Des manifestants bloquent la RN 03 à Skikda… Hier, des dizaines de citoyens ont procédé, dès les premières heures de la matinée à la fermeture du siège de la Daira d'El Harrouche, au sud de Skikda et d'y tenir un long sit-in avant de se diriger vers l'entrée de la ville et de bloquer la RN 03 AB reliant les wilayas de Constantine et Anna L'ensemble de ces manifestants sont tous des souscripteurs d'un programme de 140 logements du type promotionnel soutenu. Ils sont revenus à la charge pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «lenteurs» dans l'achèvement d'un projet qui tarde encore à voir le jour voilà déjà plus de 05 ans. Ils ont également tenu à déclarer que les assurances que leur aurait avancées le chef de Daïra n'étaient pour les convaincre en précisant que les retards ne font que les contraindre. «On nous a pris en otages. Nous ne pouvons ni postuler dans d'autres formules pour bénéficier d'un logement et ni voir le bout du tunnel au sujet de ce programme de 140 logements» avancent-ils. Ils se disent même inquiets quant au nombre exact des souscripteurs en déclarant «On nous a fait croire dans un premier temps que le nombre de demandes dépassait les 800 puis, on a revu ce chiffre à la baisse en nous communiquant qu'il n'y aurait que de 736 dossiers» Les barricades dressées sur la R N 03 ont cependant été levées après l'intervention des forces de l'ordre qui en enclenchant le dialogue sont parvenues à convaincre les manifestants à revenir à de meilleurs sentiments. A relever que ce genre de manifestations est devenu presque routinier. Normal, puisque dans la wilaya de Skikda, et quoi qu'on dise, on ne parvient toujours pas à construire 140 logements dans un laps de temps qui a dépassé les cinq années. De quoi faire figurer cette wilaya au Guinness des records de l'absurde. Mais qui s'en soucie ? … Action musclée à Bordj Bou Arréridj Les habitants du quartier Aouin Zerigua dans la commune de Bordj Bou Arréridj ont fermé à la circulation automobile, à hauteur de leur localité la route reliant Bordj Bou Arréridj et Bejaia. Par cette action musclée, les protestataires entendent crier leur colère devant le «laxisme» des autorités pour une réelle prise en charge de leurs préoccupations «maintes fois réitérées», selon eux. Les citoyens protestataires ont décidé de recourir à cette action radicale de fermeture de la route pour interpeller le nouveau wali après avoir constaté que les autorités locales «ne font rien pour régler nos problèmes», ajoutent-ils. Le blocage de cette importante voie de communication menant vers la région nord de la wilaya de Bordj Bou Arreridj a provoqué d'immenses bouchons sur la route. De centaines d'automobilistes, des camionneurs et des bus de transports de voyageurs se sont retrouvés coincés durant de longues heures dans la matinée d'hier.