La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, lancée officiellement le 18 du mois en cours, semble avoir un bon écho au vu du nombre de personnes constatées hier à la polyclinique de Staouéli en attente de se faire vacciner, lors d'une visite d'inspection effectuée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Accompagnée des professeurs chefs de service des principaux CHU de la capitale, du DSP et des directeurs de l'Institut Pasteur d'Algérie, de la PCH et du Laboratoire national du contrôle des médicaments, le ministre de la Santé a tenu à inspecter le dispositif de vaccination mis en place dans cette structure. «La vaccination n'est pas obligatoire, mais elle est recommandée à titre préventif, notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques chez qui des complications peuvent survenir. C'est pourquoi, il est important pour nous d'agir en amont et assurer cette vaccination pour laquelle l'Etat a déboursé plus de 80 milliards de centimes en important 2,5 millions de doses de vaccin», a déclaré M. Boudiaf avant de préciser que les personnes âgées et les femmes enceintes sont également concernées par cette vaccination, et des équipes médicales se rendront dans les domiciles des personnes ne pouvant pas se déplacer aux structures de santé où le vaccin est administré gratuitement. «L'hiver risque d'être rude, il est donc conseillé de se faire vacciner et assurer une couverture complète», a-t-il encore lancé. Le second point à l'ordre du jour de cette visite est l'inspection des consultations spécialisées qui seront désormais assurées dans les EPSP et les polycliniques. Un aspect qu'il a longuement développé lors de la deuxième étape de la visite d'inspection au niveau de l'EPSP de Bouzaréah. «Ces centres doivent retrouver leur vocation initiale, adopter la santé de proximité et être proche du citoyen. Ce qui va également permettre l'accès aux soins plus facilement et un meilleur suivi des patients. C'est pourquoi, nous avons décidé d'externaliser les consultations spécialisées afin de désengorger les hôpitaux, en l'occurrence les services des urgences et leur permettre de mener à bien leurs missions. Des instructions ont été données dans ce sens», a-t-il indiqué avant de préciser que ce sont toutes les spécialités médicales qui sont concernées. «Ces structures sont chargées du suivi et de la prise en charge de la santé scolaire. Une nouvelle approche a été mise en place depuis le mois de septembre dernier, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale concernant les unités de dépistage scolaire (UDS) qui ont été, durant longtemps, abandonnées. Désormais, ce sont les équipes des EPS qui se rendront dans les écoles pour assurer des consultations en étroite collaboration avec les médecins sur place et assurer le suivi des enfants atteints de maladies, toutes pathologies confondues», a signalé M. Boudiaf. Le ministre de la Santé promet, au passage, des changements dans la gestion des établissements de santé publique. «L'externalisation des soins spécialisés concernera le territoire national. Les gestionnaires ont jusqu'au mois de mars prochain pour finaliser cette opération. Le dossier est en cours de préparation, les cahiers des charges le sont également et tout le monde va se mettre au travail. A travers cette externalisation, il y aura aussi la création d'emploi et une meilleure gestion des structures», a-t-il ajouté, en faisant référence au contrat de performance des établissements de santé publique.