L'intersyndicale des praticiens de la santé publique, représentée par cinq syndicats du secteur, se félicite de la décision prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière relative à l'organisation des prochaines élections du conseil de l'ordre de déontologie médicale, prévue le 16 mars prochain. Ce qui constitue en fait la réponse à la demande des syndicats exprimée au mois de novembre dernier auprès de Amar Tou. Une « revendication » importante aux yeux des différents intervenants représentant les syndicats des praticiens (SNPSP, SNPSSP, SNAPO, SNPDSM et SNMASM) qui « va aboutir à un conseil de l'ordre fort et indépendant », ont souligné les syndicalistes lors d'une conférence de presse organisée conjointement, hier, au siège du SNPSSP. Pour l'intersyndicale, les syndicats des praticiens « se sont sentis interpellés et dans l'obligation d'assumer des responsabilités historiques ». Confusion et vide institutionnel Ils considèrent que la situation est « dramatique » accentuée par une « faillite institutionnelle globale et d'échec. Le récent coup de force du conseil national de déontologie médicale (CNDM), par ailleurs illégal, qui a tenté d'instaurer une politique du fait accompli, a achevé de les conforter dans leurs appréciations et de les édifier dans leurs résolutions et décisions ». Telles sont, entre autres, les raisons qui les ont poussés, selon les syndicalistes, à faire appel au ministère de la Santé. D'autres part, ajoutent-ils sans précision aucune, « du fait de la confusion et du vide institutionnel, plusieurs affaires relevant des prérogatives du conseil de l'ordre ont fini par être soumises aux différents syndicats qui ont du reste fort à faire par ailleurs ». Pour l'intersyndicale, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière demeure l'unique institution « devant veiller au premier ressort à l'application des lois et de la réglementation, ainsi qu'au contrôle du fonctionnement des institutions sectorielles ». C'est ainsi que les syndicats, précisent-ils, sont arrivés, « légitimement » et « légalement, à demander l'application des dispositions de l'article 226 du code de déontologie médicale, tel que souhaité par la majorité des praticiens nationaux, tous corps confondus, qui ont mandaté leurs syndicats respectifs à cet effet ». Ils relèvent, en outre, qu'un certain nombre de remarques et de commentaires se sont dégagés à la lecture des textes élaborés par le ministère de la Santé, dont la circulaire du 3 janvier notamment. Ils affirment que le ministre de la Santé a été saisi par écrit par l'intersyndicale pour lui soumettre une série de réserves qui porte, entre autres, sur la révision de la date du scrutin. « Afin de pouvoir mieux préparer ces élections », ont précisé les syndicalistes qui n'ont pas manqué de signaler que leur souci était la tenu d'élections « propres et honnêtes, crédibles et transparentes » et « non pas se porter candidat », d'autant plus que la loi ne le leur permet pas.