Visiblement très remontés contre les élus locaux, les habitants des communes rurales du sud de la wilaya de Jijel ont fait montre d'une impatience extrême pour dénoncer leurs conditions misérables dés qu'ils sont en contact avec le wali. Dans son périple marathonien à travers les régions enclavées, le wali, Larbi Merzoug, a eu des doses suffisantes pour mesurer l'ampleur de cette détresse. Et pour cause, très souvent il a été coincé au milieu des foules de citoyens qui veulent l'approcher pour lui faire part de ce ras-le-bol. Routes dégradées, isolement, infrastructures de santé précaires et déficit en personnel de soin, chômage, problème du transport, mal-vie et détresse d'une jeunesse aux prises avec un vécu quotidien qui se résume à des lendemains sans perspectives, sont la synthèse des préoccupations majeurs des habitants de ces contrées éloignées. «Sid El wali !» est le refrain qu'on lance au chef de l'exécutif pour attirer son attention. Derrière cette formule, c'est toute une détresse qui se lit sur le visage de ces humbles gens, venus se plaindre d'une situation qui ne s'améliore pas. A Ghebala, Ouled Rabah, Ouled Yahia, ou encore, Djimla, Beni Yadjis, Selma et ailleurs, là où ce responsable est passé, les préoccupations soulevées sont quasiment les mêmes. Le wali a pu voir, et de très prés, la misérable condition de ces populations en ces moments, où on se lamente sur le tarissement des ressources de financement des projets, suite à la chute du prix du baril de pétrole.