Le 20e Salon international du livre d'Alger (SILA) se déroulera du 29 octobre au 7 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes, à l'est de la capitale. Des exposants venus de 53 pays seront présents .Le SILA est le premier du genre en Afrique et dans la région arabe de par le nombre de visiteurs Les auteurs montent sur l'estrade Trois estrades seront réservées cette année, et pour la première fois aux auteurs algériens et étrangers au 20e SILA. Les écrivains, chercheurs et historiens auront une heure pour parler de leurs œuvres, développer leurs idées au niveau de la salle de conférences du pavillon central (aile C2). Samedi 31 octobre, le micro sera ouvert, à partir de 10h, et ce, jusqu'à 18h, pour Philippe Vasset, Benjamin Stora, Mathias Enard et Dominique Wolton (France), Waciny Laredj (Algérie), Maria Teresa Andruetto (Argentine) et Samuel Shimon (Irak). Lundi 2 novembre, la tribune sera offerte aux Algériens Maïssa Bey, Rachid Boudjedra, Amin Zaoui et Fadéla El Farouk, ainsi qu'aux Syriens Nabil Souleiman et Khalil Souilah. Rachid Boudjedra parlera notamment de ses 50 ans d'écriture, alors qu'Amin Zaoui reviendra sur son dernier roman, Qabla al hob bi qalil (quelques instants avant l'amour), publié à Alger et à Beyrouth. Vendredi 6 novembre, Anouar Benmalek parlera de son récent roman consacré à la terreur nazie, Fils de Sheol, paru à Alger et Paris. Il laissera place ensuite à la Libanaise Pamela Chrabieh, l'Irakien Ali Bader et aux Français Laurent Gaudé et Olivier Barrot. Les crises du monde arabe au menu Focale est un espace de débat au niveau de la salle El Djazaïr. Le premier débat sera sur «Le Machreq en ébullition» avec El Hag Warrag (Soudan), Richad Labevière (France), Nabil Souleïman (Syrie), Hocine Bellaloufi et Mohamed Khodja (Algérie), ainsi que Abdelaali Qadhem (Irak). Le deuxième débat accueille le politologue français Gilles Kepel qui interviendra sur «Le nouvel enjeu de puissance au Moyen-Orient». L'autre intervenant à suivre est Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques de Paris, qui parlera «des crises et conflits actuels» au niveau de la salle de conférences de la direction générale de la Safex (en face de la salle El Djazaïr). Prix Assia Djebar du roman Un jury composé de onze membres et présidé par l'écrivain Merzac Bagtache doit choisir le meilleur parmi une soixantaine d'œuvres pour attribuer le premier prix Assia Djebar du roman. Merzac Bagtache maîtrise l'arabe, le tamazight et le français. Il semble le mieux indiqué pour présider le jury. L'ANEP et l'ENAG cofinance ce prix littéraire qui sera décerné dans la soirée du 4 novembre 2015 au niveau de l'hôtel Hilton à Alger. Esprit Panaf' es-tu là ? Plusieurs débats sont prévus à l'espace Esprit Panaf' autour de thèmes variés : «Du nom de l'Afrique», «L'Afrique face aux enjeux du XXIe siècle», «Quand l'histoire vous colle à la peau», «Littérature maghrébine et littérature subsaharienne», «Nouvelle littérature africaine, vers une rupture ?» et «Quel rôle pour la littérature dans le changement en Afrique ?» Viendront débattre, entre autres, Mukala Kadima Nzuji (Congo), Mahamadou Soumaré (Mali), Armand Gauz (Côte d'Ivoire), Boubacar Diallo (Guinée), Azza Filali (Tunisie), Aïcha Bouabaci (Algérie) et Latévi Atcho Elliot (Togo). La France, pays invité d'honneur Après les Etats-Unis en 2014, la France est le pays invité d'honneur au SILA 2015. «L'invitation de la France au SILA implique une programmation à la hauteur de l'événement et de la relation culturelle, diplomatique et historique qui lie les deux pays», indique un communiqué de l'ambassade de France à Alger. Un stand de 200 m2 est installé au niveau du pavillon central du palais des Expositions pour abriter les activités culturelles animées par l'Institut français d'Algérie (IFA). «L'Espace France mettra à l'honneur la littérature française et francophone et proposera différentes animations : rencontres, dédicaces, expositions, cours de français, concours d'écriture…», est-il encore indiqué. Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, sera présente pour assister aux Journées professionnelles algéro-françaises des éditeurs, prévues ce jeudi 29 octobre à partir de 10h à la Salle El Djazaïr entièrement rénovée. Fleur Pellerin sera accompagnée de Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture. Hassen Bendif, directeur général du Centre national du livre (CNL) et Jean Guy Boin, président du Bureau international de l'édition française (BIEF) parleront du secteur du livre dans chaque pays.
Debray, Côte et les autres L'Espace France, au milieu du Pavillon central, abritera plusieurs débats et rencontres. Le jeudi 29 à 14h, Regis Debray viendra présenter son dernier roman, Madame H, dans lequel l'auteur tentera de répondre à une curieuse question : «Comment sortir de l'histoire sans broyer du noir ?». Le géographe Marc Côte présentera le 2 novembre son ouvrage Guide de Constantine, paru aux éditions Média Plus. Sobhi Boustani, directeur du Centre de recherche Moyen-Orient Méditerranée, interviendra sur l'ouvrage collectif Poétique et politique, la poésie de Mahmoud Darwich. Le photographe franco-algérien Bruno Boudjelal fera découvrir Clos comme on ferme un livre, un ouvrage de photographies sur l'Algérie, le 31 octobre à 11h. Marie-Christine Saragosse, présidente-directrice générale de France Media Monde, présentera le 29 octobre à 17h son premier roman Temps ensoleillé avec fortes rafales de vent paru aux éditions Média Plus. Des réductions aux éditions Koukou Les éditions algériennes Koukou ont prévu des remises allant jusqu'à 50% sur les ouvrages exposés au niveau pavillon central au SILA. Au niveau du stand, des ventes-dédicaces sont prévues chaque jour à 14h, à partir du 29 octobre, pour les ouvrages de Arezki Metref, Aomar Oulamara et Belaïd Abane. La plupart des éditions (Chihab, Apic, Casbah, Dar El Othmania, Houma, El Ikhtilaf, Mim, Barzakh, ENAG, Alpha...) organisent des ventes-dédicaces au niveau de leurs stands. Le polar à l'honneur Le polar est le thème choisi pour les Rencontres euro-maghrébines des écrivains qui sont à leur septième édition. Organisées par la Délégation de l'Union européenne à Alger, ces rencontres marquent leur présence pour la première fois au SILA les 30 et 31 octobre à la salle El Djazaïr. Des auteurs sont invités à débattre du roman policier comme les Algériens Hakim Laâlam, Amine Zaoui, Nassima Bouloufa, Samir Toum, Abderlarazak Boukeba et Akli Tadjer. Viendront débattre aussi Atef Attia (Tunisie), Sandro Piazzese (Italie), Attila Végh (Hongrie), Kostas Kalfapoulos (Grèce) et Bernardo Alexis Ravelo (Espagne)… «Le polar est le genre littéraire du XXIe siècle par excellence. Il fut un temps où le polar était considéré comme un sous-genre littéraire confiné à une niche étroite au fond d'une librairie, car considéré comme roman de gare», précise la Délégation de l'EU dans une fiche de présentation des rencontres. Présence scandinave Les ambassades de Norvège et de Finlande organisent un débat sur «Les littératures, les écrivains et les pays» à la salle El Djazaïr. Les notions de géographie, de territoire, d'appartenance et d'identité culturelle seront développés par la Norvégienne Helene Uri, la Finlandaise Johanna Homlström et les Algériens Fatiha Chara et Mohamed Lakhdar Maougal. Pavillon central : le casse-tête Le pavillon central, qui s'étend sur 8000 m², est un véritable casse-tête chinois pour les organisateurs du salon. «Nous ne pouvons pas mettre tous les exposants dans ce pavillon. Les éditeurs qui ont une certaine ancienneté, un catalogue, une production et une expérience sur le terrain ont une priorité pour avoir des stands dans ce pavillon. Qu'on ne me demande pas l'impossible !» a déclaré Hamidou Messaoudi, qui s'est plaint des pressions exercées sur lui par les éditeurs. 298 maisons d'édition, dont 117 algériennes, exposent au niveau du pavillon central. Un programme de réhabilitation du Palais des expositions est prévu pour avoir plus d'espace (de 20 000 à 25 000 m²).