Les diabétiques des zones enclavées des 60 communes que compte la wilaya de Sétif seront prochainement dispensés d'un incommodant et coûteux déplacement. D'autant plus que le service de médecine interne du CHU de la capitale des Hauts-Plateaux, en collaboration avec l'association Abouab El Kheir (les portes de la richesse), vient d'acquérir un véhicule (Boxer) aménagé en clinique mobile. Dirigée par des médecins spécialistes, des généralistes ayant bénéficié d'une formation médicale continue sur cette maladie et des paramédicaux spécialisés, la clinique sera équipée d'un rétinographe (acquis), d'un doppler de poche, d'un appareil pour électrocardiogrammes et des kits pour analyses (dosage de l'hémoglobine A1C, de la microalbuminurie et dosage des lipides). L'initiateur du projet, le professeur Malek, parle des objectifs assignés à l'opération, mais lance un appel à dons, rien que pour finaliser cette première en Algérie : «Dans le souci d'améliorer la prise en charge médicale et rapprocher le praticien du patient, on a pensé à cette clinique mobile qui va, j'en suis convaincu, rendre d'énormes services aux malades des zones éloignées. Le dépistage des complications du diabète, l'intégration des patients dans un programme d'éducation et le dépistage du diabète type 2 chez les personnes à risque du diabète sont les principaux objectifs recherchés.» Néanmoins, le projet bute sur des détails qui empêchent sa concrétisation : «Pour pouvoir démarrer notre travail et aller dans les plus brefs délais vers les patients, on doit aménager le véhicule. Une telle opération exige 1,3 million de dinars. Je profite de l'opportunité pour lancer un appel aux bienfaiteurs pour qu'ils nous aident non seulement à aménager cette clinique, mais à acquérir un doppler de poche, un micro portable, un logiciel spécifique ainsi que le consommable relatif aux bilans.» Le praticien n'oublie pas de mettre l'accent sur la démarche de la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya qui va inaugurer, aujourd'hui à Sétif, une nouvelle structure pour le dépistage précoce et la prise en charge du diabète. Cette structure intervient six mois après la mise en service du centre de Aïn El Kebira.