Que sera la ville de Sidi Bel Abbés dans 25 ans ? Quelle en sera la configuration urbanistique à l'horizon 2040 et selon quel schéma urbain se déclinera la cité de la Makerra à cette échéance ? Ce sont là les principaux axes de réflexion lancés par l'association Jeunesse Volontaire, en collaboration avec des universitaires et des associations de la ville, dans le cadre du projet Focus 2014 dont les premières conclusions seront dévoilées en juin prochain. D'ici là, une cellule de réflexion composée d'élus, de représentants du mouvement associatif et d'universitaires a été mise sur pied «afin de récolter toutes les données inhérentes au développement de la ville», explique M. Ayadoun Sid Ahmed, président de Jeunesse Volontaire. Le projet comprend notamment un diagnostic de l'évolution de la population et du tissu urbain des communes limitrophes, lequel doit être régulièrement actualisé pour permettre l'établissement d'une banque de données accompagnée de documents graphiques de référence. «Il s'agit d'identifier les contraintes objectives entravant le développement de la couronne urbaine de l'agglomération de Sidi Bel Abbès, de définir les risques environnementaux et d'anticiper les effets induits par une urbanisation mal orientée», ajoute le président de l'association. Parallèlement, des ateliers de travail ont vu le jour pour le recueil de propositions relatives à l'aménagement urbain de la ville. «Notre démarche consiste à renouveler l'approche urbaine tout en assurant la mise en place d'un projet urbain durable, commun et surtout protégé par tous», indique M. Ayadoun. Une ébauche du projet qui nous a été transmise, prévoit ainsi de limiter en premier lieu les tissus urbains à 3000 hectares, de façon à ceinturer la ville par une bande verte. Il est également question de relier la ville avec des voies rapides aux villes stellites, situées sur un rayon de 15 km, que sont Sidi Lahcene, Tessala, Aïn Trid, Tilmouni et Sidi Brahim. Aussi, le projet Focus 2040 préconise d'engager une réflexion globale sur la politique d'occupation du sol (POS). Selon les initiateurs du projet, quelque 180 hectares de terrain sont susceptibles, dans ce cadre, d'être à urbaniser en espace de commodités : parking, gare, zone de transfert, 940 hectares de faible potentialité agricole en jardins et squares, 3 200 hectares de moyenne potentialité en pépinières, 240 autres hectares de bonnes potentialités en surfaces agricoles périurbaines. Pour le président de l'association Jeunesse Volontaires, plusieurs rencontres sont prévues dans les mois prochains et sont ouvertes à ceux ou celles désirant contribuer à cette initiative citoyenne locale.